Une femme est en train de passer une échographie mammaire.Une femme est en train de passer une échographie mammaire.

31 mai 2023

Cancer du sein : comment des polluants comme les bisphénols et les nanoparticules de plastique impactent les glandes mammaires ?

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En résumé

Ce projet est mené par Véronique Maguer-Satta dans l'équipe « Recherche sur le cancer pédiatrique », Centre Léon Bérard et dans l'équipe « BMP : écosystème, cellules souches et dynamique dans le cancer » au Centre de Recherche en cancérologie, tous deux à Lyon.

300 000 €

Financement accordé en 2022 à Véronique Maguer-Satta dans le cadre de l'appel à projets « Equipe FRM ».

Le cancer du sein est le cancer féminin le plus fréquent en France, et est responsable chaque année de plus de 12 000 décès.

On soupçonne certains composés présents dans l'environnement d'avoir une action sur la glande mammaire et de favoriser le développement tumoral.

Véronique Maguer-Satta et son équipe souhaitent étudier la manière dont certains polluants comme les bisphénols et les nanoparticules de plastique agissent sur les cellules souches du sein et pourraient être impliqués dans le développement de ces cancers : des éléments indispensables pour une meilleure politique de prévention.

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Le projet en détails

Des cellules souches au centre du mécanisme

Ce projet, mené par Véronique Maquer-Satta et son équipe, porte sur l'impact de polluants de l'environnement, comme les bisphénols et les nanoparticules de plastique, sur le développement du cancer du sein, premier cancer féminin en France en termes de fréquence.

Pour mieux en saisir l'objet, il faut revenir sur un type de cellules particulières, les cellules souches. Ces cellules permettent aux glandes mammaires de fonctionner : grâce à leur haut potentiel de multiplication et de spécialisation, elles les fabriquent et les maintiennent. La régulation de ce mécanisme repose sur un dialogue avec le tissu environnant, notamment avec des hormones féminines, les œstrogènes.

Les précédents travaux menés par les chercheurs ont montré que des perturbations de ce dialogue par des molécules appelées BMP entrainent des dysfonctionnements des cellules souches : elles deviennent tumorales.

Des polluants connus pour perturber certains processus

Aujourd'hui, l'équipe pense que les bisphénols auraient des effets importants sur les cellules souches, en agissant sur cette interaction entre BMP et les œstrogènes. On sait également que les nanoparticules de plastique favorisent la pénétration de certains bisphénols dans les cellules.

Cela explique pourquoi les chercheurs veulent comprendre à l'échelle moléculaire le mécanisme d'interaction entre les voies de signalisation des BMP et des œstrogènes, ainsi que leurs fonctions dans les cellules souches de la glande mammaire. Ces données leur permettront par la suite d'étudier l'effet des bisphénols et des nanoparticules de plastique sur ces cellules particulières, ainsi que leur rôle dans l'initiation des cancers du sein.

Ce projet pourrait permettre une meilleure prise en compte de l'impact biologique des perturbateurs endocriniens et des nanoparticules de plastique sur le développement des cancers du sein, et d'identifier des biomarqueurs témoins de cette exposition. Ces étapes sont indispensables à la mise en place d'une stratégie de prévention du cancer du sein.

Quelques mots sur la porteuse de ce projet

Véronique Maguer-Satta est directrice de recherche CNRS, spécialiste des cellules souches et du développement tumoral. Elle est directrice adjointe du Centre de Recherche en cancérologie de Lyon (Directeur Dr Mehlen) au sein duquel elle coanime avec le Dr Diaz le département CITI (Cancer initiation et tumor identity) et dirige l'équipe « BMP : écosystème, cellules souches et dynamique dans le cancer ». Elle codirige également l'équipe « Recherche sur le cancer pédiatrique » avec le Pr Leblond et le Dr Castets au Centre Léon Bérard. Elle a obtenu de plusieurs prix et distinctions depuis le début de sa carrière comme le Prix Avenir Ruban Rose en 2021.

Avec son équipe, elle explore les mécanismes impliqués dans la transformation des cellules souches en cellules souches cancéreuses dans le contexte dynamique de leur microenvironnement.

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