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Face à un danger, nous présentons deux principales réactions de défense : l'immobilité et l'évitement. Or, chez certains, cette stratégie d'évitement est disproportionnée et se produit en dehors de tout danger.
C'est particulièrement vrai chez les personnes souffrant de troubles de l'anxiété. Pour mieux comprendre les régions cérébrales impliquées dans cette réaction d'évitement, l'équipe de Cyril Herry au Neurocentre Magendie (Bordeaux) a observé chez les souris les mécanismes neuronaux qui en sont à l'origine. Les chercheurs ont constaté qu'un événement est associé à un danger au niveau du cortex préfrontal.
C'est dans cette même région cérébrale qu'est prise la décision de fuir. Mais ensuite, c'est l'amygdale qui intervient pour faire persister ces deux informations dans le cortex. Les chercheurs ont ainsi pu développer un programme d'intelligence artificielle permettant de prédire le comportement des animaux face à un danger. Ce programme pourrait être utile pour mieux comprendre les stratégies d'évitement chez les personnes souffrant d'anxiété ou de stress post-traumatique, voire pour développer des outils permettant de réguler les mécanismes neuronaux qui en sont à l'origine.
Source : Nature, juillet 2021
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