Identifier une nouvelle cible thérapeutique pour mieux prendre en charge la pathologie


On entend souvent parler de l’arthrose. Alors qu’elle n’est pas toujours prise au sérieux, il s’agit pourtant de la maladie articulaire la plus fréquente. Elle survient principalement chez les personnes âgées et reste pour le moment incurable, provoquant la destruction progressive du cartilage. La prise en charge de cette pathologie et les douleurs associées questionnent de nombreux patients.
Dans cette FAQ, la FRM répond aux questions les plus courantes sur l’arthrose.
Il n’y a pas une cause précise au développement de l’arthrose, mais plusieurs facteurs de risque pouvant conduire à l’émergence de la pathologie. Le principal facteur est le vieillissement, mais l’état de santé général joue également un rôle. Ainsi, des anomalies métaboliques comme l’obésité et le diabète augmentent les risques. Les prédispositions génétiques, les antécédents familiaux et les excès de contraintes mécaniques peuvent aussi favoriser la maladie.
D’autres facteurs de risque sont mis en cause dans le développement de l’arthrose secondaire. C’est le cas des pathologies qui fragilisent le cartilage ou la structure de l’articulation, comme la goutte, ou encore des traumatismes des articulations, comme d’anciennes fractures ou luxations.
Non, l’arthrose n’est pas un signe normal de vieillissement, même si selon l’Inserm, la maladie touche 65 % des plus de 65 ans et 80 % des plus de 80 ans. Ce n’est pas parce que l’on vieillit que l’on développe forcément de l’arthrose. Ainsi, tous les séniors ne sont pas concernés par la pathologie. D’autre part, certaines personnes commencent à souffrir d’une arthrose du genou dès l’âge de 40 ans, voire plus jeune encore, notamment s’il s’agit de sportifs de haut niveau. Le vieillissement n’est donc ni la cause, ni le seul facteur de risque de l’arthrose. Surpoids, lésions articulaires et hérédité sont aussi à prendre en considération.
L’arthrose se manifeste par une alternance de deux phases : la phase inflammatoire aiguë et la phase chronique. Les douleurs articulaires caractéristiques de la maladie s’expriment souvent au cours des deux phases, mais elles sont plus intenses lors des crises aiguës, car c’est à ce moment-là que le cartilage est détruit. Les patients peuvent aussi présenter des gonflements articulaires, ou des déformations. Ces symptômes peuvent handicaper plus ou moins fortement. Avec de l’arthrose, l’amplitude des mouvements est réduite et il y a une perte de flexibilité globale. Mais si les lésions articulaires sont imprévisibles et irréversibles, la progression de la maladie et la manifestation de symptômes sont variables selon les patients. Le diagnostic de l’arthrose passe par une radiographie permettant d’observer l’état des articulations et les lésions.
Non, il n'y a pas de corrélation stricte entre la taille des lésions d'arthrose observées sur les radiographies et l’ampleur des symptômes cliniques manifestés par les patients, tels que la douleur et la perte de mobilité. Pour les malades, c'est la qualité de vie qui compte avant tout, ce qui est d’ailleurs devenu un critère primordial dans les essais cliniques.
Non, d’ailleurs, la hanche et le genou ne sont pas les principales articulations affectées par l’arthrose. Si l'on considère l'ensemble de la population, c'est l'arthrose de la colonne vertébrale qui est la plus fréquente. Elle est le plus souvent silencieuse et ne provoque aucune douleur particulière, ce qui la rend difficile à déceler. Vient ensuite l'arthrose de la main, qui selon l’Inserm concerne 35 à 45 % des cas et peut se traduire par des déformations irréversibles des doigts. L’arthrose du genou et l’arthrose de la hanche touchent respectivement 30 % et 10 % des 65 à 75 ans. Elles sont considérées comme les plus invalidantes, car elles provoquent des douleurs telles qu’elles restreignent la mobilité.
L’arthrose n’est pas une maladie mortelle, on ne peut donc pas en mourir. Cette pathologie peut être plus ou moins invalidante en fonction des patients, mais il existe des médicaments pour soulager les douleurs. Il est par ailleurs possible d’adapter son hygiène de vie pour améliorer et minimiser les symptômes. Dans tous les cas, l’arthrose ne tue pas.
L’arthrose ne peut pas être soignée, mais on peut remédier à la douleur avec des antalgiques, comme le paracétamol, ou des anti-inflammatoires non stéroïdiens. Lors des phases d’arthrose aiguës, des corticoïdes peuvent être prescrits, ou des opioïdes si la douleur est trop intense. La prise en charge de la douleur est essentielle pour garantir la meilleure qualité de vie possible aux patients. Les traitements doivent être adaptés à chaque cas et associés autant que possible à des modifications de l’hygiène de vie. Lorsque l’articulation est trop atteinte, une prothèse peut être indiquée en dernier recours.
Il n’existe pas de remède « naturels », tisanes, plantes, huiles essentielles ou cataplasmes, pour soigner l’arthrose, que ce soit du genou ou de toute autre articulation. L’arthrose est une maladie progressive et incurable. On ne peut pas la guérir définitivement, seulement la freiner et la soulager. Mais pour cela, c’est un traitement médicamenteux qui est nécessaire.
On peut cependant agir « naturellement » sur la maladie, en changeant ses habitudes de vie. On peut par exemple adopter une alimentation saine, équilibrée et diversifiée, éviter de porter des charges lourdes, ou se munir d’une canne lors des crises inflammatoires aiguës. Dans le cas spécifique de l’arthrose du genou, il peut être recommandé de porter des semelles orthopédiques. Enfin, bien que cela paraisse contre-intuitif, une activité physique régulière et adaptée à l’avancée de la maladie reste conseillée, en veillant toutefois à mettre l’articulation au repos pendant les crises.
L’arthrose est une maladie inévitable. On peut néanmoins mettre en place des mesures de prévention pour réduire les risques de développer la maladie et ralentir sa progression. S’il n’est pas possible d’intervenir sur les facteurs de risque comme le vieillissement ou les prédispositions génétiques, on peut en revanche agir sur les facteurs liés à l’état de santé général, comme le surpoids. Celui-ci sollicite davantage les articulations, les genoux et les hanches, ce qui favorise l’arthrose. Chaque kilo perdu réduit significativement la charge du corps sur les articulations et donc les risques. La pratique d’une activité physique peut aider à perdre du poids et plus globalement, à prévenir l’arthrose. Le sport est recommandé parce qu’il renforce les muscles et les articulations, aide à accroître l’amplitude des mouvements, mais aussi à absorber les éventuels traumatismes pouvant être rencontrés.
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