Alternative à la greffe : un biomatériau prometteur pour prendre en charge les lésions du cortex cérébral
25 juillet 2018
AVC : explorer ses mécanismes pour développer de nouveaux traitements
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En résumé
Projet mené par Benoît Ho-Tin-Noé
Ce projet est mené par Benoît Ho-Tin-Noé dans l’équipe « Homéostasie, thrombo-inflammation et réparation neurovasculaire » dirigée par Marie-Christine Bouton et Nathalie Kubis au Laboratoire de recherche vasculaire translationnelle à Paris.
Somme accordée à Benoît Ho-Tin-Noé dans le cadre de l’appel d’offres « Physiopathologie cardiovasculaire » en 2017.
Les accidents vasculaires cérébraux ischémiques résultent de la présence d’un caillot sanguin qui bouche une artère du cerveau.
Les traitements, qui visent à rétablir la circulation sanguine, ont une efficacité encore trop limitée.
Les chercheurs explorent les mécanismes impliqués dans les accidents vasculaires cérébraux ischémiques en vue d’améliorer les thérapies actuelles.
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Le projet en détails
Une grande cause de handicap dans la population
Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) sont des pathologies sévères : ils constituent une cause importante de mortalité dans le monde et sont la première source de handicap non traumatique chez l’adulte en France. Chaque année, 150 000 personnes sont victimes d'AVC dans l’hexagone. Dans 85 % des cas, les AVC sont dits « ischémiques ». Ils résultent de l’obstruction d’une artère intracérébrale par un caillot sanguin, ce qui empêche un apport correct en oxygène et en nutriments vers la zone cérébrale touchée. Les neurones, ainsi privés de ces éléments primordiaux, meurent. Cela explique les lésions cérébrales observées après un AVC, et les symptômes qui en découlent.
Des traitements limités
Aujourd’hui, le traitement des AVC consiste à déboucher le plus rapidement possible l’artère pour rétablir la circulation sanguine et ainsi limiter les atteintes cérébrales. Deux techniques peuvent être utilisées, associées ou non : la thrombectomie (ôter le caillot via un cathéter inséré par l’artère fémorale) ou la thrombolyse (injection d’une molécule capable de dissoudre le caillot).
Seulement, la thrombolyse présente de nombreuses contre-indications et est peu efficace (moins de 50 % de succès) tandis que la thrombectomie reste un acte hyperspécialisé, peu accessible à la majorité des patients.
Ces limites font que la plupart des patients atteints d'AVC ischémiques ne reçoivent que des traitements symptomatiques.
Aujourdhui, il est donc plus que nécessaire d’identifier de nouvelles pistes thérapeutiques pour améliorer la prise en charge des AVC ischémiques.
Découvrir de nouvelles cibles thérapeutiques
Benoit Ho-Tin-Noé et son équipe souhaitent améliorer la technique de thrombolyse au travers d’un vaste projet comportant deux grands volets. Leur premier objectif est de découvrir de nouvelles cibles thérapeutiques exploitables directement au sein des caillots sanguins. A cette fin, les chercheurs analyseront par différentes techniques de biologie moléculaire la composition de différents caillots issus de prélèvement de patients. L’équipe identifiera ainsi les molécules qui participent à la résistance aux traitements actuels. Cela pourrait ouvrir des pistes pour développer de nouveaux traitements.
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