27 décembre 2012
Cancer du côlon : un nouveau moyen de dépister les patients à haut risque de récidive
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En résumé
Projet mené par Jérôme Galon
Cette recherche a été menée par Jérôme Galon, directeur de l'équipe Avenir « Immunologie et cancérologie intégrative », Inserm U872, Centre de recherche des Cordeliers, Paris.
Le projet de Franck Pagès et Jérôme Galon a été sélectionné en 2009 par la Fondation, qui leur a accordé un budget de 80 000 euros pour le mener à bien.
Le cancer colorectal présente un risque de récidive de 20 à 25 %, même diagnostiqué et traité précocement.
L'identification des sujets à haut risque de rechute pourrait être rendue possible grâce aux résultats conjoints de Franck Pagès et Jérôme Galon.
Ces deux chercheurs ont découvert qu'à une phase précoce du cancer, une forte concentration de certaines cellules immunitaires au site de la tumeur pouvait être prédictif du risque ultérieur de récidive.
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En détails
À propos du système immunitaire
Le rôle du système immunitaire est de défendre notre organisme contre toutes les agressions (infections, etc.). Cependant, il a longtemps été considéré comme impuissant face au cancer. Or, même si le système immunitaire peut se laisser déborder, ne repérant pas toujours à temps l'apparition d'une cellule cancéreuse pour l'éliminer, on constate aujourd'hui que, dans la plupart des cas, il n'a pas abandonné la lutte contre le cancer.
Une découverte importante
Franck Pagès, responsable de la plate-forme d'immunologie des tumeurs de l'Hôpital européen Georges-Pompidou, et Jérôme Galon, responsable de l'équipe Inserm « Immunologie et cancérologie intégrative » à Paris, viennent en effet de faire une découverte d'importance chez des patients atteints de cancer colorectal. L'abondance de certaines cellules immunitaires, des lymphocytes T (tueurs et mémoire), au site de la tumeur, à un stade précoce du cancer est synonyme d'un faible risque de récidive et de grandes chances de guérison. La mesure du taux de lymphocytes T chez les malades pourrait donc permettre de déterminer précocement l'agressivité de leur cancer et de leur offrir une prise en charge adaptée.
Par ailleurs, chez certains patients, des lymphocytes T pourraient conserver une mémoire longtemps après un cancer : une fois les cellules tumorales identifiées, ces lymphocytes seraient capables de les repérer jusqu'à 15 ans après l'apparition du cancer. Cette découverte pourrait ainsi déboucher sur un nouveau traitement anticancéreux basé sur la stimulation de la production de lymphocytes T avec activité mémoire, pour éviter les récidives.
Une avancée porteuse d'espoir, lorsque l'on sait que le cancer colorectal a été responsable en France de près de 18 000 décès durant l'année 2012.
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