Adultes maltraités pendant l’enfance : décrypter leur cerveau pour les aider à aller mieux
01 septembre 2017
Dépression : un effet préventif et thérapeutique de certains oméga-3
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En résumé
Cette recherche est menée par Sophie Layé et son équipe « Psychoneuroimmunologie et nutrition : approches expérimentales et cliniques » au Laboratoire Nutrition et Neurobiologie intégrée de Bordeaux.
Financement accordé à Sophie Layé en 2017 dans le cadre d'une subvention « Equipe FRM ».
La dépression est une pathologie psychiatrique très fréquente aux conséquences parfois sévères.
Des chercheurs ont prouvé que certains acides gras « oméga-3 » auraient un effet bénéfique dans la maladie chez l'animal.
Ils poursuivent aujourd'hui leurs travaux afin de mieux comprendre comment s'exercent ces actions des oméga-3 dans la dépression, et ainsi développer de nouveaux moyens de prise en charge.
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Le projet en détails
La dépression : une maladie au traitement difficile
La dépression est une pathologie très fréquente : elle touche environ 300 millions de personnes dans le monde. Selon l'Organisation Mondiale pour la Santé, elle représente la première cause d'incapacité sur le globe. On estime que 20 % des personnes y seront confrontées au moins une fois dans leur vie.
La maladie est un trouble de l'humeur qui se traduit par une perte de motivation, un manque d'estime et de confiance en soi. Outre un impact social et économique majeur sur les malades, la dépression est une pathologie qui constitue un risque important de suicide. Aujourd'hui, il existe des traitements dits « antidépresseurs » efficaces seulement pour certains cas. De plus, ces thérapies sont à l'origine d'effets secondaires parfois difficiles à supporter pour les patients.
Autant d'éléments qui poussent la recherche à développer de nouveaux moyens de prendre en charge la dépression.
Un impact des Oméga-3 sur la maladie ?
Sophie Layé et son équipe travaillent sur une approche originale dans le traitement de la pathologie. L'intérêt des chercheurs porte sur des molécules, les oméga-3, dont l'un d'entre eux, l'acide docosahéxaénoïque (DHA).
Des études ont montré que des déficiences en DHA chez l'humain étaient associées à une plus grande prévalence de la dépression. Dans un précédent travail mené avec l'aide de la FRM, l'équipe avait observé qu'un régime riche en oméga-3 parvenait à prévenir l'apparition d'une dépression chez l'animal.
Forts de ces résultats, les chercheurs souhaitent savoir quels sont les mécanismes moléculaires impliqués dans les effets des oméga-3 sur les troubles de l'humeur.
Comprendre comment ces acides gras fonctionnent sur le cerveau
Leur étude est basée sur un modèle animal chez lequel est induit une dépression suite à un stress chronique. Il s'agira d'examiner les effets protecteurs des omégas-3 sur les circuits neuronaux des rongeurs ainsi que sur leur comportement émotionnel. Les chercheurs s'intéresseront plus particulièrement sur l'effet potentiel du DHEA, un dérivé du DHA qu'ils ont précédemment mis en évidence.
Le panel de techniques utilisé par les chercheurs est très large, combinant électrophysiologie (c'est-à-dire l'étude des phénomènes électriques et chimiques se déroulant au sein des neurones), pharmacologie, optogénétique (méthode qui permet de stimuler précisément certains neurones du cerveau à l'aide de la lumière) ou encore analyse comportementale.
Grâce à cette étude, l'équipe espère mieux comprendre les effets protecteurs de certains oméga-3 dans la dépression, ce qui ouvrirait des pistes de recherche intéressante à l'avenir pour sa prise en charge.
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