Maladie de Parkinson : la sévérité de certaines atteintes cérébrales est corrélée aux troubles non moteurs
01 avril 2015
Maladie de Parkinson : mieux caractériser les lésions du tronc cérébral pour améliorer le diagnostic et la prise en charge
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En résumé
Projet mené par Marie Mongin
Cette recherche est menée par Marie Mongin, étudiante en médecine et actuellement en Master 2 en Neurosciences dans l'équipe « Mouvements anormaux et ganglions de la base : physiopathologie et thérapeutique expérimentale » dirigée par Marie Vidailhet et Stéphane Lehéricy à l'Institut du cerveau et de la moelle épinière à Paris.
Le Conseil Scientifique de la Fondation pour la Recherche Médicale a sélectionné le projet de Marie Mongin en 2014.
Un financement de 31 200 a été alloué à la jeune chercheuse afin de le mener à terme.
La maladie de Parkinson est une pathologie dont le diagnostic est réalisé souvent tardivement car basé sur des symptômes « moteurs ».
On sait aujourd'hui que des symptômes précurseurs « non moteurs » apparaissent précocement, liés à l'apparition de lésions au niveau du tronc cérébral.
Marie Mongin et son équipe d'accueil souhaitent caractériser les lésions du tronc cérébral impliquées dans les symptômes non moteurs de la maladie, en vue d'améliorer son dépistage et sa prise en charge.
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Le projet en détails
Quelques informations sur la maladie de Parkinson
La France compte environ 150 000 personnes atteintes de la maladie de Parkinson. Il s'agit de la deuxième cause de handicap moteur majeur chez les sujets âgés.
La maladie de Parkinson est une affection chronique due à la disparition progressive de certains neurones du cerveau, les neurones dopaminergiques.
Cela provoque une baisse de la synthèse de dopamine, une molécule qui transmet l'information entre neurones, principalement dans une région du cerveau essentielle au contrôle des mouvements. Il n'existe pas de traitement curatif de la maladie, mais seulement des molécules visant à ralentir sa progression.
Un diagnostic encore trop tardif
Aujourd'hui, le diagnostic de la maladie est réalisé tardivement.
En effet, les symptômes moteurs (difficulté à démarrer et à arrêter un mouvement, rigidité des membres ou tremblements) sont facilement détectables à l'examen clinique, mais ils n'apparaissent qu'à un stade avancé de la dégénérescence neuronale.
Or, on sait que les premiers symptômes de la pathologie sont non moteurs (troubles du sommeil et cognitifs, dépression…). Ils sont discrets et semblent liés à des lésions s'opérant au niveau dune région du cerveau appelée tronc cérébral.
Développer des marqueurs en imagerie
A l'aide de techniques d'imagerie par résonance magnétique avancées, Marie Mongin et son équipe d'accueil souhaitent localiser avec précision les zones du tronc cérébral dont les lésions sont impliquées dans les symptômes non moteurs de la maladie de Parkinson.
Les chercheurs suivront environ 50 patients atteints de la pathologie à un stade précoce et 30 volontaires sains. Tous bénéficieront d'un examen clinique neurologique, de tests neuropsychologiques, d'un enregistrement du sommeil et de la marche afin dévaluer les fonctions du tronc cérébral. Ces données seront corrélées à celles de l'IRM, ce qui permettra de déterminer avec précision la localisation des atteintes au niveau de cette partie du cerveau.
En perspective, la jeune chercheuse espère que ses travaux déboucheront sur la mise au point dune méthode qui permettra de détecter de manière précise et précoce les lésions du tronc cérébral liées à la maladie de Parkinson.
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