01 décembre 2017

Maladies de la rétine : recréer les cellules perdues par médecine régénérative

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En résumé

Cette recherche est menée par Diana Garcia Garcia dans l'équipe « Cellules souches et neurogenèse dans la rétine » dirigée par Muriel Perron à l'Institut des neurosciences Paris-Saclay.

102 024 €

C'est la somme attribuée en 2017 à Diana Garcia Garcia pour la réalisation de sa thèse.

Les dégénérescences de la rétine sont des pathologies sévères qui peuvent conduire à la cécité.

Les chercheurs souhaitent pouvoir remplacer les cellules détruites au cours de ces maladies afin de rétablir les fonctions rétiniennes normales.

Ils s'intéressent à des molécules qui, une fois activées dans les cellules souches de la rétine, pourraient stimuler le processus régénératif de ce tissu.

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Le projet en détails

Zoom sur les dégénérescences rétiniennes

Les maladies dégénératives de la rétine, comme la dégénérescence maculaire liée à l'âge ou la rétinite pigmentaire, conduisent à la cécité en raison de la perte progressive des photorécepteurs, des cellules nerveuses de la rétine qui transmettent l'information visuelle au cerveau.

La dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA) est une des maladies dégénératives les plus fréquentes de la rétine. Première cause de malvoyance après 50 ans dans les pays industrialisés, elle touche 1,5 million de personnes en France. La DMLA étant liée au vieillissement, le nombre de cas va continuer à augmenter dans les années à venir, en raison de l'allongement de l'espérance de vie. D'autres maladies de la rétine sont moins répandues, comme la rétinite pigmentaire par exemple.

Devant la fréquence et la gravité des pathologies dégénératives de la rétine, les chercheurs souhaitent développer des moyens de lutter contre ces maladies.

Régénérer les cellules détruites

Les chercheurs s'intéressent à une stratégie prometteuse : utiliser des cellules souches afin de régénérer les cellules perdues.

Si dans certains organes, les cellules souches permettent un renouvellement continu des tissus, les cellules souches de la rétine ont la particularité d'être « quiescentes », en dormance, et donc incapable de compenser d'elles-mêmes les cellules perdues.

Lidée de Diana Garcia Garcia et de son équipe d'accueil est de « réveiller » ces cellules souches quiescentes en vue de compenser les dégénérescences rétiniennes.

Ceci suppose le prérequis de connaître les mécanismes moléculaires qui régulent leur comportement : c'est ce que compte élucider la chercheuse au cours de ce projet.

Deux molécules en ligne de mire

Diana Garcia Garciasintéresse plus particulièrement à des molécules appelées Hippo/YAP. Ces dernières auraient un rôle dans la régénération de tissus comme le cœur ou encore le foie. De premiers résultats montrent que leur activation stimulerait la régénération d'organes lésés chez les mammifères. Mais leurs fonctions au cours de la réparation neuronale n'ont pas encore été explorées.

Les chercheurs souhaitent se pencher sur le potentiel de YAP à stimuler les cellules souches de la rétine et évaluer si cette molécule pouvait constituer une cible thérapeutique pour promouvoir un processus régénératif chez des patients atteints de maladies dégénératives de la rétine. Si leurs résultats se confirment, cette approche pourrait constituer une approche innovante pour traiter la maladie.

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