Asthme : des enfants plus à risque d’obésité


01 juillet 2016
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Cette découverte a été réalisée par Laurence Tiret et son équipe « Génomique épidémiologique » à l'Hôpital la Pitié-Salpêtrière à Paris.
Ce financement attribué à Laurence Tiret en 2012 a contribué à l'obtention de ce résultat.
L'obésité peut entraîner de nombreuses pathologies cardiovasculaires et métaboliques.
Ces complications seraient liées à l'installation d'une inflammation dite « chronique », c'est-à-dire perdurant dans le temps.
Les chercheurs ont mis en évidence des molécules qui pourraient s'avérer des cibles d'actions potentielles pour atténuer cette inflammation néfaste.
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L'obésité est un véritable fléau et représente un véritable problème de santé publique dans le monde. L'accumulation de lipides dans les tissus adipeux est ainsi responsable de nombreuses complications secondaires qui ont des retentissements importants sur la santé tels les que le diabète de type 2, l'hypertension artérielle ou encore l'athérosclérose (accumulation de graisses dans la paroi des artères qui peut être à l'origine d'accidents vasculaires cérébraux et d'infarctus du myocarde).
Ces complications seraient en partie liées à une caractéristique des cellules du tissu adipeux : il active des cellules immunitaires qui entraîneraient un état inflammatoire « chronique ».
Cette inflammation anormale participerait aux retentissements néfastes de l'obésité.
C'est pourquoi les chercheurs souhaitent trouver des moyens de lutter contre cette inflammation.
L'équipe de Laurence Tiret s'intéresse aux molécules impliquées dans cette réaction inflammatoire chronique. Les chercheurs se sont penchés sur une population de patients atteints dune forme sévère d'obésité et ayant bénéficié d'un traitement par « chirurgie bariatrique », acte chirurgical qui vise à restreindre l'absorption des aliments par la diminution du volume de l'estomac. Dans de précédentes études, il avait été montré que ce traitement était associé à une diminution de l'inflammation et à une amélioration des complications cardiaques.
Afin de mieux comprendre les mécanismes moléculaires qui sous-tendent ces effets bénéfiques, les chercheurs ont analysé la fabrication des protéines dans le tissu adipeux et dans certaines cellules immunitaires chez 22 femmes avant et après chirurgie, à l'aide de technologies avancées. Les différences observées ont permis de mettre en lumière un bouleversement des mécanismes moléculaires de l'inflammation. L'équipe a également identifié les molécules particulières à l'origine de ces bouleversements.
Ces résultats après chirurgie suggèrent que ces molécules pourraient jouer un rôle majeur dans l'amélioration du statut inflammatoire des patients. Elles pourraient ainsi servir de cible thérapeutique pour limiter l'inflammation associée à l'obésité.
_Source : Poitou C et al. Bariatric Surgery Induces Disruption in Inflammatory Signaling Pathways Mediated by Immune Cells in Adipose Tissue: A RNA-Seq Study. PLoS One 2015 ; 10 : e0125718.
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