27 mars 2024

Santé des femmes : mieux comprendre la dissection spontanée de l’artère coronaire, une cause d’infarctus importante chez les femmes

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En résumé

Ce projet est mené par Takiy-Eddine Berrandou dans l'équipe « Approches génétiques pour comprendre la maladie artérielle » dirigée par Nabila Bouatia-Naji et Xavier Jeunemaitre au Centre de recherche Cardiovasculaire de Paris.

207 000 €

Financement accordé en 2023 à Takiy-Eddine Berrandou dans le cadre de l’appel à projets « Aide a retour en France ».

La dissection spontanée de l’artère coronaire, ou « SCAD », est une pathologie à forte composante génétique qui pourrait représenter jusqu’à un tiers des cas d’infarctus chez les femmes de moins de 60 ans.

Pour le moment, les chercheurs connaissent les gènes impliqués dans seulement 25 % des cas de SCAD.

Ils souhaitent aujourd’hui identifier les autres gènes pouvant y concourir, ce qui pourrait permettre d’identifier de nouvelles pistes thérapeutiques.

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Le projet en détails

Une cause d’infarctus qui ne touche presque que les femmes

Si les formes courantes d’infarctus du myocarde font l’objet d’une recherche importante, les infarctus ayant une origine génétique le sont beaucoup moins. C’est le cas de la « dissection spontanée de l’artère coronaire » ou « SCAD ». Cette pathologie résulte de la déchirure spontanée de la paroi de l’artère coronaire à la suite de la formation d’un hématome. Elle touche dans 9 cas sur 10 des femmes. Les chercheurs considèrent que cette pathologie pourrait représenter jusqu’à un tiers des cas d’infarctus chez les femmes de moins de 60 ans. Les femmes victimes de SCAD le sont souvent dans la quarantaine, même si la maladie peut également survenir plus tôt, dans l’année qui suit un accouchement, ou plus tard, pendant la transition vers la ménopause. La grande majorité ne présentent pas un taux sanguin anormal de LDL-cholestérol, un facteur de risque cardiovasculaire majeur.

De plus en plus reconnue comme une forme importante d’infarctus chez les femmes, la SCAD demeure toutefois encore assez mal comprise. En effet, son diagnostic repose sur des examens invasifs d’imagerie. Cette modalité d’examen limite le nombre de cas diagnostiqués, et donc leur étude. Cela explique pourquoi Takiy-Eddine Berrandou et son équipe s’intéressent à cette problématique.

Plusieurs gènes identifiés

Le chercheur a récemment participé à une étude génétique internationale regroupant près de 2 000 patients atteints de SCAD dans le monde. Les chercheurs ont ainsi mis en évidence de nombreux gènes qui pourraient intervenir dans près d’un quart des cas. Certains variants de ces gènes sont impliqués d’autres maladies, comme la migraine, les hémorragies cérébrales ou encore dans la coagulation du sang…

Malheureusement, dans les trois quarts des cas restants, les bases génétiques de la SCAD sont inconnues.

Améliorer la compréhension de la pathologie

Aujourd’hui, Takiy-Eddine Berrandou souhaite poursuivre ses investigations, et identifier de nouveaux gènes en utilisant des méthodes avancées d’analyse de l’information génétique. Le chercheur tentera également de mieux comprendre les effets combinés de plusieurs gènes en vue d’éventuellement relier la SCAD à d’autres pathologies.

Les résultats de ce projet pourraient révéler de nouvelles pistes de recherche pour élaborer des traitements spécifiques à la SCAD et apporter les éléments nécessaires à sa prise en charge personnalisée.

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