Covid-19 : pourquoi développer des traitements curatifs ?

24 juin 2022

Marina Carrère d'Encausse, médecin, journaliste et marraine de la FRM, répond à vos questions de santé.

Covid-19 : pourquoi développer des traitements curatifs ?

De nouveaux médicaments contre la Covid-19 ont été récemment autorisés en prévention de l'infection chez les personnes les plus fragiles ou pour traiter des infections avérées.

Où en sommes-nous de la vaccination contre la Covid-19 ?

Début mars 2022, 79 % de la population française disposait d'un schéma vaccinal complet. Une part significative de la population reste exposée aux formes graves de la maladie car elle est mal vaccinée, jamais infectée ou infectée par d'anciens variants. Les personnes immunodéprimées, dont le système immunitaire est affaibli, sont également vulnérables, même correctement vaccinées. D'où le besoin de médicaments efficaces.

À quoi servent les anticorps monoclonaux, premiers médicaments disponibles contre la Covid-19 ?

En ciblant la protéine virale Spike, ces médicaments empêchent le virus Sars-CoV-2 de s'arrimer aux cellules humaines et de les infecter. Une première combinaison de deux anticorps, le Ronaprève, a été approuvée en France en mars 2021. Administrée à l'hôpital par voie veineuse aux personnes à risque de forme grave, elle a été jugée inefficace contre le variant omicron, et remplacée par une autre combinaison, l'Evusheld, dont les injections peuvent se faire en ambulatoire. Depuis janvier, on dispose du Xevudy, un anticorps monoclonal, efficace en curatif contre le variant omicron.

On dispose aussi d'un antiviral. Comment s'utilise-t-il ?

Un antiviral pénètre dans les cellules humaines et y bloque la multiplication du virus. Il s'utilise donc en prévention de l'infection ou lorsqu'elle a déjà eu lieu, pour en limiter les symptômes. Comme l'antiviral cible une partie invariable du virus, il est généralement actif contre les variants. En janvier 2022, la France a autorisé le Paxlovid, une combinaison de deux antiviraux sous forme de comprimés à prendre dès les premiers symptômes. Prescrit par un médecin de ville et réservé aux adultes infectés à haut risque de développer une forme sévère de la maladie, ce traitement précoceréduit de plus de 80 % les risques d'hospitalisation et de décès.

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