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20 novembre 2024
23 juillet 2020
Une étude publiée dans la prestigieuse revue Nature le 22 juillet 2020 montre que l'hydroxychloroquine, associée ou non à l'azithromycine, n'a pas d'effet antiviral dans un modèle d'infection chez le macaque par le virus Sars-CoV2, virus à l'origine du Covid-19.
Ce résultat, important et très attendu, a notamment été obtenu grâce au soutien de la FRM, qui finance en totalité le projet AM-COV-Path à hauteur de 199 964 € et ce, dans le cadre de son partenariat avec l'Agence nationale de la recherche. Porté par Roger Le Grand au CEA Paris-Saclay à Fontenay-aux-Roses, ce projet avait pour but de développer un modèle de macaque infecté par le virus Sars-CoV-2 pour ensuite étudier les mécanismes de transmission, de dissémination et d'évolution de la maladie. Des premiers résultats prometteurs donc !
Les résultats d'une étude sur les effets de l'hydroxychloroquine, associée ou non à l'azithromycine, dans un modèle d'infection expérimentale chez le macaque par le virus SARS-CoV-2 - l'agent infectieux responsable de la pandémie de la COVID 19 - font l'objet d'une publication dans la revue Nature le 22 juillet 2020. Réunissant des scientifiques du CEA, de l'Inserm, de l'Institut Pasteur, du CNRS, de l'Université de Paris-Saclay, de l'AP-HM, de l'Université Claude Bernard Lyon 1 et Aix-Marseille Université, l'étude a été réalisée sous l'égide du consortium multidisciplinaire REACTing.
Cette étude, lancée en février 2020, visait à évaluer le potentiel effet antiviral in vivo de l'hydroxychloroquine (HCQ), en traitement prophylactique contre le virus SARS-CoV-2 (avant l'infection pour réduire la charge virale) et lors des premiers jours après infection. Les effets anti-inflammatoires potentiels de l'HCQ n'ont pas été analysés.
Les résultats indiquent que l'HCQ n'a pas protégé les animaux lorsqu'elle était utilisée en prévention de l'infection. Aucune des stratégies n'a par ailleurs démontré d'effet significatif sur les quantités de virus SARS-CoV-2 circulant dans l'organisme par rapport à celles détectées chez des animaux traités par un placebo. L'étude montre donc que l'HCQ, qui possède des propriétés antivirales dans certains tests) in vitro (à l'aide de cellules en culture), n'a pas d'efficacité antivirale in vivo chez le macaque dans les conditions spécifiques de ces travaux, et ce malgré une exposition pulmonaire importante.
Source : Communiqué de presse Inserm
Référence : Hydroxychloroquine in the treatment and prophylaxis of SARS-CoV-2infection in non-human primates, Nature Lien DOI
REACTing est un consortium multidisciplinaire réunissant les partenaires de l'Alliance pour les sciences de la vie et de la santé Aviesan (CEA, CNRS, INRAE, Inria, Inserm, Institut Pasteur, IRD, CPU et Conférence des directeurs généraux de centres hospitaliers régionaux et universitaires) et coordonné par l'Inserm.
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