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13 décembre 2024
Le Professeur Olivier Schwartz est à la tête de l'Unité Virus et Immunité de l'Institut Pasteur.
Il est porteur de projet d'un financement Equipe FRM, obtenu en 2020 et pour une durée de 3 ans.
Son parcours, ses recherches, mais aussi ses sources d'inspiration et de motivation… décryptage d'une vocation.
Olivier Schwartz : Après des études de Pharmacie, j'ai effectué une thèse de science en virologie, sur le VIH, à l'Institut Pasteur. Je n'ai plus quitté ce lieu magnifique et inspirant , et je suis depuis presque 20 ans directeur de l'Unité Virus et Immunité. Avec mon équipe, notre expertise a beaucoup évolué et est maintenant située à la frontière de l'immunologie et de la virologie.
Pourquoi avez-vous choisi d'être chercheur ?
OS : J'ai choisi ce métier pour la liberté qu'il procure, la possibilité d'élaborer des hypothèses et de les tester ensuite. Tenter de mieux comprendre les mécanismes du vivant est passionnant, surtout lorsqu'il s'agit d'améliorer la santé humaine !
En quoi consistent vos recherches ?
OS : Nous étudions les virus pathogènes pour l'homme. Depuis presque deux ans, nous travaillons donc essentiellement sur le SARS-COV-2, ses mécanismes de multiplication , de fusion, et la réaction du système immunitaire. Nous nous intéressons particulièrement aux variants du SARS-CoV-2, pourquoi ont-ils émergé, pourquoi certains sont plus transmissibles. Nous nous intéressons également à l'efficacité des vaccins, leur capacité à neutraliser la multiplication virale, la durée de leur effet protecteur.
Quel objectif cherchez-vous à atteindre ?
OS : Les objectifs sont de différents ordres. Tout d'abord, nous améliorons notre connaissance des virus. Ensuite, nous appliquons nos découvertes à des fins diagnostiques ou même thérapeutiques. Nous avons par exemple mis au point des tests rapides qui nous permettent d'analyser l'activité neutralisante de centaines d'échantillons, et nous collaborons avec des équipes qui mettent au point des traitement, par exemple des anticorps monoclonaux, pour sélectionner les plus efficaces. Enfin, nos collaborations avec les cliniciens et virologistes hospitaliers nous permettent d'être au plus près des patients.
En tant que chercheur, quelle(s) difficulté(s) avez-vous rencontrée(s) et comment les avez-vous surmontée(s) ?
OS : La recherche nécessite beaucoup de collaborations. Il faut parfois vaincre des réticences pour que les approches multidisciplinaires se mettent en place. Mais on arrive très bien à établir ensuite des relations de confiance ! Obtenir des financements est une part de plus en plus importante et difficile de nos activités. Le soutien de la FRM que nous avons obtenu pour plusieurs années, nous permet de nous consacrer plus à la science.
A l'inverse, quel est votre meilleur souvenir en tant que chercheur ?
OS : Il y en a beaucoup, et à toutes les étapes de la carrière de chercheur : la soutenance de thèse, l'obtention d'un poste permanent, une observation inattendue qui mène à une découverte, l'acceptation d'un article dans un « grand »journal scientifique ou la prise d'un brevet, la communication de nos résultats auprès de journalistes, pour partager nos connaissances avec le grand public par exemple.
Qu'est-ce qui, selon vous, permet de fédérer une équipe de recherche derrière un objectif commun ?
OS : Une bonne ambiance, une confiance réciproque, de l'enthousiasme partagé !
Quel(s)conseil(s) donneriez-vous à un.e jeune chercheur.euse ?
OS : Ne pas s'auto censurer, poser des questions, laisser son imagination vagabonder, et ne pas procrastiner quand il s'agit de faire des expériences ! La curiosité n'est pas un vilain défaut !
Quelqu'un ou quelque chose qui vous inspire et vous guide au quotidien ?
OS : Là aussi ,il y en a tellement. Mais on peut citer les Rolling Stones et leur 562 morceaux (le nombre est à vérifier !)
Qu'est-ce que le soutien de la FRM vous a apporté ?
OS : La FRM joue un rôle majeur dans nos recherches, grâce à son soutien sur le long-terme, pendant plusieurs années. Le soutien financier nous permet de poser des questions scientifiques ambitieuses sans avoir besoin de préciser tous les trois mois où nous en sommes. La recherche est un travail de longue haleine. La FRM nous permet de voir loin ! En un mot, un MERCI chaleureux à la FRMpour son soutien.
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