Métabolisme : un nouvel outil de dépistage du risque cardiovasculaire
02 décembre 2024
05 novembre 2024
La pollution de l’air a des conséquences sur le bon déroulement d’une grossesse et sur la santé du futur enfant, mais les mécanismes en jeu sont encore mal connus. Des chercheurs Inserm de l’université Grenoble-Alpes ont voulu en savoir plus en étudiant la façon dont certaines caractéristiques du placenta sont modifiées par l’exposition à trois polluants aériens (le dioxyde d’azote et deux types de particules fines).
À partir des données collectées chez 1 500 femmes enceintes, ils ont découvert que l’exposition à ces polluants est associée à des modifications épigénétiques sur certains gènes exprimés dans le placenta et impliqués dans le développement du foetus. Parmi l’ensemble des modifications épigénétiques observées, 30 % étaient associées à des paramètres de croissance du fœtus tels que le poids à la naissance, la taille, le périmètre crânien et la durée de la grossesse.
Avec cependant des différences selon le sexe de l’enfant à naître : lorsqu’il s’agit d’un garçon, les modifications épigénétiques sont surtout liées aux expositions survenant durant le 1er trimestre de grossesse et concernent des gènes impliqués dans le développement du système nerveux et de l’intellect, alors que chez les filles elles surviennent surtout du fait de l’exposition au 3ème trimestre et sur des gènes qui influent sur le risque de développer plus tard des maladies métaboliques (hypertension, diabète…).
« De prochaines études pourront investiguer si ces changements épigénétiques pendant la grossesse persistent après l’accouchement, et comment ils pourraient influencer le développement durant l’enfance », précise Johanna Lepeule, principale autrice de cette étude.
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Source : The Lancet, 6 mai 2024
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