Comment la maladie de Verneuil est-elle prise en charge ?
20 novembre 2024
04 novembre 2020
Depuis une vingtaine d'années, il est communément admis que le traitement hormonal substitutif (THS) pris par certaines femmes pour diminuer les effets secondaires de la ménopause augmente le risque de cancer du sein.
Mais le THS continue d'être prescrit car il améliore considérablement le quotidien de certaines femmes.
Alors, comment résoudre ce dilemme ?
Marina Carrère d'Encausse, médecin, journaliste et marraine de la FRM, répond à vos questions.
Le THS est en effet reconnu pour être un facteur de risque du cancer du sein. Deux principales études l'ont démontré.
Au vu de la nette amélioration de qualité de vie qu'il procure aux patientes souffrant de bouffées de chaleur parfois insoutenables, non.
En revanche, il faut traiter uniquement les patientes symptomatiques dès la ménopause et pendant cinq ans.
Au-delà, le traitement n'est plus justifié. Durant le traitement, un accompagnement rigoureux par le gynécologue ou le médecin traitant est aussi primordial. Une récente étude parue dans le Lancet (2019) fournit sur ce sujet des chiffres assez parlants. En effet, si on dit à une femme que « pour 50 femmes traitées par THS, il y en a une de plus qui va développer un cancer du sein par rapport à 50 femmes non traitées par THS », c'est finalement une augmentation du risque assez faible si on compare au risque global de cancer du sein qui est d'une femme sur neuf ou dix. Le ratio bénéfice/risque doit donc être discuté au cas par cas avec le médecin ; certaines femmes acceptent ce faible surrisque au regard de la nette amélioration de leur qualité de vie.
Par ailleurs, il est évidemment indispensable de respecter le dépistage du cancer du sein, à savoir une mammographie tous les deux ans ainsi qu'un examen clinique tous les ans. Enfin, il est essentiel de dépister les autres facteurs de risque de cancer du sein tels que le manque d'activité physique, la consommation d'alcool et le surpoids.
Avec l'aide de Roman Rouzier, médecin, spécialiste en gynécologie-obstétrique et en cancérologie et directeur médical de la sénologie et de la gynécologie à l'Institut Curie, à Paris.
Newsletter
Restez informé(e) !
Abonnez-vous pour recevoir les actualités et communications de la FRM, les projets et découvertes sur toutes les maladies…