Le cancer du col de l’utérus

Quelques généralités

Le cancer du col de l'utérus atteint la muqueuse de la partie inférieure de l'utérus, c'est-à-dire au-dessus du sommet du vagin.

Selon l'Institut national du cancer (INCa), environ 2 900 nouveaux cas sont recensés par an en France. Concernant les décès, Santé Publique France en rapporte plus de 1 000 chaque année. Trois quarts d'entre eux sont diagnostiqués chez des femmes de moins de 65 ans.

Une vaccination recommandée et une politique de prévention et de dépistage améliorée

Depuis de nombreuses années, l'incidence de ce cancer diminue en France : une tendance liée à un dépistage accru de la maladie. Dans pratiquement tous les cas, le cancer du col de l'utérus a pour origine une infection par un virus : le papillomavirus humain (HPV). Ce dernier intègre les cellules pour s'y multiplier, ce qui crée des lésions précancéreuses. Ces atteintes sont détectables par frottis réalisés chez le médecin généraliste ou le gynécologue. Une détection précoce de ces altérations permet de mettre rapidement en place le traitement adapté.

Depuis 2006, il existe un vaccin qui, effectué avant le début de la vie sexuelle, protège contre l'infection dans des proportions proches de 100 % pour les virus couverts. En France, la vaccination est fortement recommandée chez les jeunes filles, avant le début de leur activité sexuelle (entre 11 et 14 ans), ou en rattrapage (15 à 19 ans). Cependant, les femmes vaccinées doivent tout de même effectuer un dépistage régulier de ce cancer.

Quels traitements du cancer du col de l'utérus ?

En premier lieu, dans le cas d'une tumeur peu avancée, la chirurgie est envisagée. Lorsque la tumeur est de taille limitée, les praticiens essayent le plus possible de préserver l'utérus et les ovaires afin de ne pas affecter la fertilité de la patiente (pour les plus jeunes). Cet acte s'accompagne souvent de l'ablation d'un ou des ganglions lymphatiques les plus proches de la tumeur (technique du ganglion sentinelle) pour les analyser, évaluer l'extension du cancer et adapter le geste en conséquence.

Pour les cas les plus graves, une chirurgie dite « radicale » peut-être proposée. Il s'agit alors de retirer l'ensemble de l'appareil reproducteur : utérus, ovaires et trompes. D'autres traitements peuvent être prescrits, avant ou après chirurgie, pour les tumeurs dépistées à un stade plus tardif ou s'étant étendues à d'autres organes (métastases) :

  • La radiothérapie : traitement par des rayons qui détruisent les cellules cancéreuses et bloquent leur capacité à se multiplier.
  • La curiethérapie : radiothérapie interne qui consiste à implanter des sources radioactives directement au cœur de la tumeur cancéreuse.
  • La chimiothérapie : traitement médicamenteux qui vise à éliminer les cellules cancéreuses dans le corps tout entier, même celles qui ne sont pas détectées par les techniques d'imagerie. Elle peut parfois être prescrite avant la chirurgie afin de réduire la taille de la tumeur.

Les recherches en cours

Tout d'abord, la recherche se penche sur une meilleure caractérisation des différents types de tumeurs pour développer des thérapies les visant en particulier.

Les chercheurs suivent aussi actuellement la piste de l'immunothérapie pour lutter contre ces tumeurs : il s'agit de stimuler le système immunitaire afin qu'il s'attaque aux cellules cancéreuses. Plusieurs molécules sont en cours dévaluation dans cette indication.

Autre volet : l'utilisation de vaccins dits « thérapeutiques » contre le HPV en cas d'infection, et ce afin de prévenir le cancer. Là encore, cette voie consiste à aider le système immunitaire pendant l'infection pour lutter contre le virus. Des essais sont en cours.

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