Tout savoir sur la vaccination

La vaccination en chiffres

Selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), 2 à 3 millions de vies sont sauvées dans le monde chaque année grâce à la vaccination.

L'agence nationale de sécurité et du médicament (ANSM) estime que près de 1,5 million d’enfants sont vaccinés chaque année en France.

En revanche, il existe une défiance croissante vis-à-vis de la vaccination en France. En 2005, 90 % des Français avaient une opinion favorable au sujet des vaccins, contre 75 % en 2016 selon Santé Publique France.

Qu'est-ce qu'un vaccin ?

Un vaccin est un médicament préventif contre les maladies infectieuses. Le principe consiste à inoculer à une personne en bonne santé une bactérie ou un virus rendu inoffensif, ou simplement un fragment de celui-ci, pour que l’organisme apprenne à le reconnaître et développe des défenses immunitaires. Si la personne est un jour réellement en contact avec le microbe naturel, son organisme sera déjà prêt pour le combattre efficacement : elle ne tombera pas malade ou beaucoup moins que si elle n’avait pas été vaccinée.

Dans le cas des maladies infectieuses transmissibles, le vaccin protège celui qui est vacciné, mais aussi les autres. Car plus une part importante de la population est vaccinée, plus la circulation du microbe est freinée. Cela diminue ainsi le risque de contracter la maladie pour les personnes non vaccinées, par exemple les nouveau-nés, les personnes fragiles ou ceux ayant une contre-indication à la vaccination. Cette stratégie a déjà permis d’éradiquer la variole, et pourrait bientôt conduire à la disparation de la poliomyélite.

Différents types vaccins

Les vaccins vivants atténués

Ces vaccins sont composés de virus ou bactéries vivants mais non pathogènes car longtemps cultivés en laboratoire ou modifiés par génie génétique. Ce sont les plus efficaces : ils induisent une réponse immunitaire spécifique impliquant à la fois des lymphocytes, un type de cellule immunitaire, et des anticorps, des protéines qui détectent les agents pathogènes de manière spécifique dans le but d’empêcher l’infection ou d’éliminer les cellules infectées, notamment. Mais ils sont aussi les plus délicats à développer d’un point de vue industriel, avec des risques plus importants.

Les vaccins inactivés

Ces vaccins contiennent des microbes inertes, neutralisés par des moyens chimiques ou par la chaleur, ou encore des vaccins sous-unitaires, contenant uniquement quelques fragments du microbe (en général des protéines de surface car elles sont les plus à même d’être reconnues par le système immunitaire). Ces vaccins sont plus simples à fabriquer que les vaccins vivants atténués, mais ils engendrent une plus faible et/ou moins durable réponse immunitaire, c'est pourquoi ils nécessitent souvent l’usage d’adjuvants (molécules naturelles ou synthétiques ajoutées dans un vaccin pour renforcer la réponse immunitaire.).

Quels sont les enjeux de la recherche vaccinale ?

Mieux comprendre les mécanismes de défense « naturels » contre l’infection

Un des enjeux de la recherche est l’identification des anticorps naturellement produits par l’organisme contre le microbe, en particulier ceux qui permettent de le neutraliser et donc de bloquer la progression de la maladie tout en diminuant le risque de transmission entre individus. L’importance de la réponse immunitaire de type cellulaire, celle à long terme, doit aussi être étudiée.

Définir les conditions dans lesquelles la vaccination serait la plus intéressante

Ensuite, les chercheurs s’interrogent sur les enjeux sanitaires et la balance bénéfice/risque des vaccins : ne faut-il vacciner que les personnes les plus à risques ou prévenir la circulation de l'infection dans la population générale ? Est-il plus intéressant de bloquer l’entrée du microbe dans l'organisme ou l'empêcher de provoquer des symptômes ? Quelles sont les conditions de fabrication les plus optimales ? À grande échelle un vaccin vivant atténué, par exemple, est beaucoup plus compliqué à produire qu'un vaccin à sous-unité.

Améliorer les vaccins existants

La recherche souhaite aussi améliorer l'efficacité des vaccins existants. En effet, certains vaccins, comme ceux de la coqueluche ou encore de la grippe, présentent une efficacité insuffisante. De nombreuses équipes s'intéressent ainsi à de nouveaux modes de délivrance vaccinale, comme l'administrer par le nez (administration par voie nasale) afin de mimer l'infection « naturelle ». D’autres chercheurs s'intéressent quant à eux au développement de nouveaux adjuvants plus efficaces pour stimuler l’immunité.

Découvrir des vaccins contre les maladies émergentes et ré-émergentes

Les maladies respiratoires infectieuses sont aujourd’hui celles pour lesquelles le besoin de nouveaux vaccins se fait le plus ressentir. Mais il ne faut pas oublier les besoins pour d'autres maladies, émergentes ou ré-émergentes, telles que Zika, Ebola ou le chikungunya. Les années de recherche pour mettre au point un vaccin contre le virus de l'immunodéficience humaine (VIH), virus responsable du sida, mettent par ailleurs en lumière les nombreuses difficultés auxquelles se heurtent les chercheurs. Certains candidats-vaccins contre le VIH ou la dengue, par exemple, ont été des échecs majeurs car ils conduisaient à la fabrication par l’organisme d'anticorps délétères qui exacerbaient les symptômes de la maladie en provoquant une sur-réaction inflammatoire.

Convaincre la population de l’intérêt de la vaccination

Ces recherches ne porteront leurs fruits que si la population accepte de se faire vacciner ! Suite aux recommandations formulées en 2016 par le Comité d'orientation de la Concertation citoyenne sur la vaccination, les équipes de recherche en sciences humaines et sociales s'intéressent de plus en plus au sujet. Il faut donc redonner confiance dans les vaccins à la population : cette technique a tout de même sauvé plusieurs millions de vie depuis son invention ! Autant de pistes suivies par la recherche afin de rendre les vaccins de plus en plus efficaces.

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