Syndrome du X fragile et trouble du spectre de l’autisme : mieux comprendre les origines de ces maladies
Nous sommes face à une « épidémie » d'autisme
FAUX
Certes, depuis 50 ans, de plus en plus de cas de TSA sont diagnostiqués.
Mais c'est parce que cette appellation regroupe désormais une grande variété de manifestations cliniques, et pas seulement l'autisme infantile sous sa forme la plus classique. Par ailleurs, il y a une meilleure reconnaissance du TSA par les professionnels de santé mais aussi les parents, et donc plus de diagnostics qu'autrefois.
Aujourd'hui, une personne sur 100 vit avec des troubles du spectre de l'autisme.
L'autisme prend racine avant la naissance
VRAI
La très grande majorité des facteurs de risque de l'autisme sont présents bien avant la naissance : il s'agit essentiellement de particularités génétiques qui influent sur le développement du cerveau, et qui jouent un rôle majeur dans le TSA.
Par ailleurs, concernant les facteurs environnementaux, les seuls pour lesquels il existe des preuves sont liés à la grossesse, donc avant la naissance : il s'agit de complications sévères pendant la grossesse, d'une grande prématurité, d'obésité chez la mère ou même chez le père
Pour autant, rien n’est joué d'avance et un diagnostic précoce et une prise en charge rapide du TSA permet d'améliorer les symptômes. Et ce, parfois de façon assez spectaculaire selon les troubles.
Le TSA est toujours associé à une déficience intellectuelle
FAUX
Contrairement à une idée répandue au sein du grand public, l'autisme n'est pas systématiquement associé à un retard intellectuel.
On estime ainsi que seuls 30 à 40 % des personnes atteintes présentent une déficience intellectuelle associée, qui peut être de gravité très variable. Par ailleurs, certains troubles particuliers comme le syndrome d'Asperger, sont eux associés à un bon développement intellectuel.
Trop de bruit ou de lumière peut gêner une personne atteinte de TSA
VRAI
L'hypersensibilité est souvent présente chez les personnes avec TSA. Elles peuvent réagir de manière excessive à des stimuli sensoriels ordinaires, et ne pas être sensibles à d'autres, et cela pour un même sens (vision, olfaction, audition, toucher, goût). Par exemple, ne pas supporter les odeurs corporelles tout en étant indifférentes aux odeurs alimentaires.
En effet, les informations sensorielles ne sont pas traitées par le cerveau de la même manière chez une personne avec TSA, qui a donc une perception différente de son environnement et de son propre corps. Enfin, cette hypersensibilité peut énormément fluctuer dans le temps et selon l'état émotionnel de la personne.
Certains adultes atteints de TSA ont une vie sociale et professionnelle
VRAI
Tout dépend de l’importance de leurs symptômes, de comment ils ont été pris en charge depuis leur diagnostic, et de l’adaptation de la société et du monde professionnel Certes, le TSA persiste tout au long de la vie, mais le plus souvent, grâce à une prise en charge adaptée et évolutive, on observe une réduction progressive de certains symptômes typiques de l'autisme infantile et une amélioration qualitative de la communication sociale. Rappelons par ailleurs que dans la stratégie nationale pour l’autisme 2018-2022, le développement d'une offre de Dispositifs d'Emploi Accompagné (DEAc) à destination des adultes autistes est prévu, à hauteur de 10 millions d'euros.
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