Mélanomes cutanés : de premiers résultats prometteurs d’un nouveau composé
01 mai 2015
Cancer de la peau : empêcher l’apparition de nouveau mélanome post-traitement
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En résumé
Cette recherche est menée par Sarah Milley, en Master 2 sous la direction du Pr Stéphane Dalle au Centre de Recherche en Cancérologie de Lyon (CRCL).
Le projet de Sarah Milley a été sélectionné en 2014 par le Conseil scientifique de la FRM.
Le mélanome est un des cancers de la peau les plus sévères dont certaines formes sont prises en charge par de nouvelles thérapies, dites thérapies ciblées.
Si ces thérapies sont efficaces, certains patients peuvent développer de façon paradoxale un mélanome induit par le traitement, régulièrement recherchés et traités.
Les chercheurs souhaitent découvrir les mécanismes à l'origine de ces seconds mélanomes et développer des thérapeutiques adaptées.
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Le projet en détails
Le mélanome, une forme sévère de cancer cutané
Le mélanome cutané est la forme la plus grave de cancer de la peau. Plus de 11 000 nouveaux cas et 1 672 décès ont été recensés en France en 2012.
A un stade très localisé et détecté précocement, ce cancer a de très bonnes chances de rémission. A l'inverse, le pronostic s'assombrit en cas de métastases. Aussi, il est très important que de nouveaux traitements voient le jour pour les patients atteints de la maladie.
Apparition d'un deuxième mélanome après traitement
La découverte d’une mutation génétique présente dans 50 % des cas de mélanome métastasique a permis de grandes avancées thérapeutiques. Cette mutation, située dans le gène BRAF, entraîne une activation du gène et provoque une augmentation de la prolifération des cellules tumorales. C’est pourquoi la recherche s’est tout naturellement penchée sur le développement de traitements spécifiques inhibiteurs de BRAF, ce qui a conduit à la mise au point de deux nouvelles molécules anticancéreuses, le vémurafenib et le dabrafénib.
Néanmoins, chez environ 20 % des patients, il apparaît de façon paradoxale un deuxième mélanome en cours de traitement par ces molécules. Sarah Milley et son équipe d’accueil cherchent à élucider les mécanismes à l’origine de la survenue cet effet paradoxal.
Découverte d'une nouvelle mutation
Des chercheurs se sont intéressés aux caractéristiques de ces seconds mélanomes post-traitement. Il s'avère que, contrairement au premier, ces derniers ne présentent pas de mutation de BRAF, mais, dans 50 % des cas, ils possèdent une mutation au niveau d'un autre gène appelé NRAS. Les chercheurs pensent que les thérapies ciblées, en inhibant le gène BRAF, stimulent l'expression de NRAS, et entraînent la formation du second mélanome.
Mécanismes cellulaires et essai de traitement
Le projet comportera plusieurs volets. Il s’agira dans un premier temps de déterminer sur des cultures de cellules de mélanomes les perturbations moléculaires produites par les mutations des gènes BRAF et NRAS en présence d’un traitement anti-BRAF. Dans un deuxième temps, Sarah Milley et son équipe d’accueil étudieront l’impact d’un traitement bloquant NRAS sur des cultures de cellules de mélanome, puis dans un modèle animal.
Ce projet pourrait déboucher sur de nouvelles stratégies de prise en charge des mélanomes métastasiques, ce qui constituerait une réelle avancée pour le traitement de ce cancer.
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