01 janvier 2018

Insuffisance cardiaque : utiliser la médecine régénérative pour rétablir les cellules perdues

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En résumé

Cette recherche est menée par Céline Galès qui codirige avec Jean-Michel Sénard l’équipe « Déterminants moléculaires et cliniques de l’architecture cardiaque » à l’institut des maladies métaboliques et cardiovasculaires de Toulouse.

307 900 €

Financement FRM alloué en 2017 à Céline Galès pour mener à bien son projet avec son équipe.

L’insuffisance cardiaque traduit une incapacité du cœur à assurer une bonne circulation sanguine en fonction des besoins de l’organisme.

Elle fait généralement suite à un infarctus du myocarde au cours duquel des cellules musculaires cardiaques meurent.

Des chercheurs souhaitent développer des techniques qui permettent de régénérer les cellules perdues.

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Le projet en détails

Une maladie très fréquente et potentiellement sévère

La prévalence de l’insuffisance cardiaque est très élevée dans le monde : selon la Société européenne de cardiologie, elle serait comprise entre 1 et 2 % dans les pays développés. La Fédération Française de Cardiologie estime qu’un million de personnes seraient touchées dans l’hexagone. Autant de chiffres qui montrent l’ampleur du phénomène.

Cette maladie correspond à un état dans lequel le cœur n’est plus capable d’assurer son rôle de pompe, et donc d’alimenter correctement l’organisme en sang. Le cœur ne peut alors plus répondre aux besoins énergétiques du corps, et lui amener oxygène et nutriments. Cette pathologie chronique est irréversible : une fois installée, elle s’aggrave.

De nombreuses maladies peuvent être à l’origine d’une insuffisance cardiaque, en particulier l’infarctus du myocarde qui, du fait de la mort des cellules musculaires contractiles du cœur, peut naturellement conduire à la pathologie. C’est cette situation qui intéresse Céline Galès et son équipe : les chercheurs souhaitent développer des moyens de remplacer les cellules musculaires cardiaques perdues lors de l’infarctus du myocarde afin d'éviter l’apparition d’une insuffisance cardiaque.

Régénérer les cellules détruites

Pour le moment, les stratégies thérapeutiques visant à apporter des cellules non cardiaques pour régénérer le cœur n’ont pas prouvé leur efficacité. Les chercheurs ont jeté leur dévolu sur une autre solution. De précédentes études ont montré que les cellules musculaires cardiaques ont la capacité de se régénérer spontanément lors qu’elles sont stimulées. L’équipe souhaite aujourd’hui découvrir des moyens de stimuler cette régénération. Les chercheurs ont récemment identifié deux acteurs qui interviennent dans ce processus et qu’ils vont étudier au cours de ce projet : une molécule, éphrine-B1, et l’architecture du tissu cardiaque.

Deux éléments à létude

Leur projet vise donc à montrer l’intérêt d’agir sur ces deux éléments pour augmenter la réparation cardiaque. L’équipe travaillera sur un modèle animal d’insuffisance cardiaque, chez lequel ils feront varier les taux déphrine-B1. Ils observeront les retentissements de ces modifications sur la multiplication des cellules cardiaques, et étudieront les mécanismes moléculaires sous-jacents. Ils regarderont notamment son action sur l’architecture du tissu cardiaque, et rechercheront aussi d’autres molécules capables de contrôler la régénération cardiaque.

Les chercheurs pensent que ce projet pourrait apporter des données précieuses dans l’optique de favoriser la régénération des cellules du cœur et ainsi lutter contre l’installation d’une insuffisance cardiaque.

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