Une application pour évaluer le pronostic des patients atteints de leucémie aigüe lymphoblastique T
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01 décembre 2019
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Cette avancée a été réalisée par Alix Dubois dans l'équipe « Morts cellulaires, différenciation et cancer » dirigée par Patrick Auberger au Centre Méditerranéen de Médecine Moléculaire de Nice.
Financement attribué à Alix Dubois en 2015 pour une dernière année de doctorat, somme qui a contribué à ce résultat.
Les leucémies aigües myéloïdes sont des cancers du sang difficiles à prendre en charge car les cellules tumorales développent fatalement des résistances aux chimiothérapies de référence.
Des chercheurs sont parvenus à identifier un des mécanismes moléculaires impliqués dans l'acquisition de ces résistances.
Ils ont également proposé un traitement déjà existant qui pourrait permettre de lever cette résistance.
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Les syndromes myélodysplasiques sont des maladies de la moelle osseuse caractérisées par une production inefficace des différentes cellules sanguines. Ils affectent les personnes âgées, et leur incidence augmente fortement entre 65 et 80 ans. Les syndromes myélodysplasiques évoluent dans 30 % des cas en leucémies aigües myéloïdes, cancers du sang de mauvais pronostic.
Le traitement des syndromes myélodysplasiques de haut-risque est l'azacytidine. Les leucémies aiguës myéloïdes sont prises en charge par les anthracyclines ou l'azacytidine. Bien que ces traitements soient initialement efficaces chez un grand nombre de patients, les cellules cancéreuses finissent invariablement par développer des résistances qui représentent la principale source de rechute pour les patients.
Des chercheurs niçois ont réalisé une importante découverte dans la compréhension de la maladie : ils ont identifié un des mécanismes moléculaires qui conduit à la résistance des cellules tumorales à l'azacytidine.
Plusieurs équipes avaient déjà montré que l'azacytidine tuait les cellules cancéreuses en induisant leur apoptose, une « auto-destruction » programmée par la cellule. Or, les cellules cancéreuses deviennent résistantes au traitement, notamment suite au blocage de l'apoptose.
« Nous avons mis le doigt sur une origine possible de ce blocage », décrypte Guillaume Robert, qui a mené l'étude. A partir de cellules leucémiques prélevées chez des patients à différents stades de la pathologie, les chercheurs ont pu montrer que le mécanisme moléculaire en jeu pouvait impliquer la diminution de l'expression d'une protéine, appelée LAMP2 dont l'expression diminue graduellement dans les cellules sanguines après 60 ans.
En outre, l'équipe a montré ex vivo que les cellules tumorales résistantes à l'azacytidine sont plus sensibles à une molécule utilisée dans le paludisme, l'hydroxychloroquine. Des études complémentaires sont cependant nécessaires avant qu'une utilisation éventuelle puisse être envisagée chez les patients résistants.
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Cancers
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