30 mars 2020

Syndrome du X fragile et trouble du spectre de l’autisme : mieux comprendre les origines de ces maladies

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En résumé

Cette recherche est menée par Félicie Kieffer dans l’équipe « Implication physiologique et physiopathologique de la sumoylation neuronale » à l’institut de pharmacologie moléculaire et cellulaire de Valbonne.

102 600€

Le syndrome du X fragile constitue la première cause monogénique de trouble du spectre de l’autisme.

La pathologie est liée à des anomalies au niveau d’une protéine appelée FMRP.

Les chercheurs souhaitent comprendre le rôle de FMRP dans les neurones en vue de pouvoir, à l’avenir, compenser ses dysfonctionnements.

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Le projet en détails

Syndrome du X fragile et troubles du spectre de lautisme

Le syndrome de lX fragile est une pathologie génétique qui concerne environ une naissance sur 2 500 à 4 000. Elle résulte de la mutation ou de l’absence d’une protéine, FMRP, codée par un gène situé sur le chromosome X.

Cette maladie se caractérise principalement par un déficit intellectuel de degré variable. Autre fait important, le syndrome du X fragile constitue la première cause « monogénique », c’est-à-dire liée à des anomalies au niveau d’un unique gène, du trouble du spectre de l’autisme (TSA).

A ce jour, il n’existe aucune thérapie efficace pour traiter les patients. Les chercheurs souhaitent donc explorer différentes pistes pour identifier de nouvelles cibles thérapeutiques possibles. Félicie Kieffer, dans l’équipe de Stéphane Martin, souhaite explorer le rôle de FMRP au niveau de neurones. Mieux appréhender ses fonctions permettrait de développer des thérapies capables la supplanter au niveau des cellules, et ainsi compenser son absence chez les patients.

Quel est le rôle de la protéine dans les neurones?

Pour comprendre son projet, il faut rappeler quelques généralités sur les neurones. Les neurones sont les cellules du cerveau spécialisées dans la transmission de l’influx nerveux. Ils sont organisés en réseaux grâce à leur forme particulière : un noyau central, qui contient l’information génétique, entouré d’un cytoplasme d’où émergent des extensions.

Les neurones communiquent entre eux via les extrémités de leurs extensions, qui, mises en contact, forment ce qu’on appelle des synapses.

La protéine FMRP se trouve majoritairement dans le cytoplasme des neurones et la plupart des études se sont focalisées sur le rôle qu’elle exerce dans le contrôle de la formation des synapses et leur fonction. Mais la protéine est aussi présente dans le noyau des neurones et, pour le moment son rôle y est encore inconnu. C’est ce point qui intéresse Félicie Kieffer.

Vers le développement de thérapies compensatoires

A cette fin, la chercheuse utilisera des techniques de biologie moléculaire et cellulaire qui permettront de mieux caractériser les fonctions de FMRP dans le noyau des cellules. Ce projet contribuera ainsi à une meilleure compréhension de la physiopathologie du syndrome de lX-fragile et du TSA, un pré-requis indispensable pour la mise en place de thérapies de compensation efficaces.

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