Santé sexuelle : le retour de la syphilis en France est-il alarmant ?
06 novembre 2024
06 novembre 2024
Marina Carrère d'Encausse, médecin, journaliste et marraine de la FRM, répond à vos questions de santé.
Depuis quelques mois, les médicaments dits « analogues » du GLP-1 font beaucoup parler d’eux : certains comme l’Ozempic sont détournés de leur usage autorisé contre le diabète de type 2 et l’obésité sévère, et consommés pour leur effet coupe-faim afin de perdre simplement quelques kilos.
Le développement de cet usage hors indication est tel qu’il fait craindre une pénurie mondiale de médicaments pour les diabétiques qui en ont réellement besoin.
D’autant plus qu’une récente étude publiée dans le New England Journal of Medicine révèle que d’autres malades pourraient bénéficier de ces analogues du GLP-1 : conduite durant deux mois par des centre experts français sur 156 malades de Parkinson, elle montre qu’une de ces molécules analogues, le lixisénatide, pourrait ralentir la progression de la maladie en protégeant les neurones contre la dégénérescence. En 2017, une étude menée au Royaume-Uni sur 62 malades avait, elle aussi, conclu à un potentiel effet neuroprotecteur d’un autre analogue du GLP-1.
Pour autant, l’usage de ces médicaments est associé à des effets indésirables qui peuvent être importants (troubles digestifs, chute de cheveux, tachycardie voire augmentation du risque de pancréatite aiguë et de cancer de la thyroïde). Des études sur un plus grand nombre de patients et à plus long terme sont donc indispensables pour évaluer le réel intérêt des analogues du GLP-1 contre la maladie de Parkinson.
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