Méningite : Mieux connaître le streptocoque du groupe B pour le contrer chez le bébé
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La méningite est une pathologie qui se caractérise par une inflammation au niveau des méninges, les membranes qui entourent les tissus du système nerveux central (le cerveau et la moelle épinière).
Cette inflammation fait souvent suite à une infection dans laquelle plusieurs vecteurs peuvent être impliqués : virus (large majorité des cas, méningites souvent bénignes), bactéries (méningites beaucoup plus graves), parasites, champignons
Cette inflammation des méninges peut également être la conséquence de pathologies générales, comme le cancer ou les maladies inflammatoires (lupus, sarcoïdoses).
Concernant les agents pathogènes en cause, les méningites virales sont souvent liées aux entérovirus (groupe de virus) surtout chez les enfants, mais elles peuvent également être déclenchées par d'autres pathologies comme l’herpès, la varicelle, la rougeole et de nombreuses autres maladies virales.
Pour les méningites bactériennes, lune d'entre elles est particulièrement incriminée : Neisseria meningitidis (6 types sont connus pour engendrer des épidémies selon l'OMS). À noter, 469 cas d'infections invasives à méningocoque ont été notifiés dans l’hexagone par Santé Publique France en 2015.
Les méningites fongiques (dues à des champignons) ou parasitaires apparaissent souvent chez des patients au système immunitaire déficient (malades du sida par exemple) chez lesquels les cellules de défense de l'organisme ne remplissent pas leur rôle.
Classiquement, on distingue deux grandes catégories de symptômes lors de la méningite.
Devant ces symptômes évocateurs de méningite, le praticien aura principalement recours à un examen afin de mettre en évidence la pathologie : la ponction lombaire. L'idée est ici de prélever du liquide céphalorachidien (LCR), le liquide biologique dans lequel baignent le cerveau et la moelle épinière, en vue de détecter les éventuels pathogènes qui s'y trouvent. Deux cas de figure peuvent alors se présenter :
Le liquide est ensuite analysé pour déterminer avec précision l'espèce incriminée et mettre en place un traitement ciblé sur le pathogène.
En complément de la ponction lombaire, d'autres examens peuvent être réalisés. Tout d'abord, une prise de sang vise à évaluer l'état général du patient. Elle peut être complétée d'examens d'imagerie médicale comme l'imagerie par résonnance magnétique (IRM), afin d'observer les atteintes cérébrales éventuelles, ou encore l'électroencéphalogramme, également pour visualiser des dysfonctionnements cérébraux.
Les thérapies utilisées pour prendre en charge les méningites sont directement liées au germe impliqué dans la maladie.
Pour les formes virales de la pathologie, aucun traitement n'est mis en place, ces méningites étant le plus souvent bénignes.
Le traitement des méningites bactériennes fait appel à une antibiothérapie, tout d'abord à large spectre (notamment en cas de purpura étendu), puis ciblé sur le germe isolé une fois la ponction lombaire réalisée. D'autres médicaments peuvent être prescrits en complément comme des antalgiques pour lutter contre la douleur.
Les formes liées à un champignon ou à un parasite sont respectivement traitées par antifongiques ou antiparasitaires.
Une des principales avancées réalisées par les chercheurs sur la méningite est la mise au point depuis une trentaine d'années de vaccins destinés à prévenir les infections par les méningocoques les plus virulents. Leur large usage a permis de contenir les épidémies dans les pays les plus à risque.
Aujourd'hui, les recherches se concentrent encore sur les moyens de prendre en charge les méningites bactériennes, notamment liées aux méningocoques. Ces bactéries sont naturellement présentes dans la muqueuse nasale. Elles arrivent parfois à passer la barrière physiologique séparant le rhinopharynx du système nerveux central : le franchissement de cette barrière est une étape clé de la colonisation cérébrale par ces bactéries.
Les chercheurs souhaitent aujourd’hui mieux comprendre d'un point de vue moléculaire comment les bactéries franchissent la barrière. Élucider ces mécanismes permettrait d'isoler de nouvelles cibles thérapeutiques exploitables dans la méningite. Ce préalable est indispensable à la mise au point de nouveaux antibiotiques plus efficaces.
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