Un trouble anxieux se manifeste par une peur excessive et persistante face à des situations perçues comme menaçantes, même lorsqu’elles ne présentent pas de réel danger. Contrairement à une anxiété ponctuelle et normale, ces troubles provoquent une détresse significative dégradant fortement la qualité de vie quotidienne.

Les troubles anxieux se déclinent sous plusieurs formes :

• le trouble anxieux généralisé
• le trouble panique
• les phobies spécifiques
• l’anxiété sociale
• l’anxiété de séparation
• l’agoraphobie

D’autres pathologies comme le trouble obsessionnel compulsif (TOC) et le syndrome de stress post-traumatique (TSPT), bien qu’étroitement liées à l’anxiété, sont aujourd’hui classées séparément. Chaque trouble présente des symptômes et des mécanismes spécifiques.

L’anxiété se manifeste par des symptômes psychologiques, tels que des pensées envahissantes, une peur exagérée, des difficultés de concentration et une irritabilité accrue.

Sur le plan physique, elle peut entraîner des palpitations, des sueurs, des tremblements, une sensation d’oppression thoracique, des vertiges ou des troubles digestifs.

Ces symptômes peuvent s’aggraver avec le stress et l’absence de prise en charge.

Les troubles anxieux résultent d’un ensemble de facteurs génétiques, neurobiologiques et environnementaux. Un déséquilibre des neurotransmetteurs, comme la sérotonine et le GABA, pourrait jouer un rôle majeur. Les prédispositions familiales augmentent également le risque de développer ces maladies, de la même manière que les événements traumatiques, le stress chronique et un environnement anxiogène pendant l’enfance. Enfin, certains facteurs liés au mode de vie, comme la consommation abusive d’alcool ou certains médicaments, peuvent favoriser l’apparition de symptômes ou provoquer leur accumulation.

L’anxiété normale est une réaction passagère face à un stress ou un danger, tandis qu’un trouble anxieux se caractérise par une peur non seulement excessive vis-à-vis de la situation, mais aussi persistante. Lorsque l’anxiété entraîne un évitement des situations, une détresse émotionnelle importante ou des symptômes physiques invalidants, elle devient pathologique et nécessite une prise en charge adaptée, incluant psychothérapie et traitements médicamenteux.

Les troubles anxieux ont une composante génétique : certains variants génétiques liées à la régulation de la sérotonine augmentent le risque de développer ces pathologies. Une personne dont un parent proche est atteint a donc plus de chances d’en souffrir. Cependant, l’environnement, notamment familial, joue un rôle essentiel. Un manque de sécurité affective dans l’enfance ou la transmission d’une anxiété des parents à l’enfant peuvent favoriser la survenue de troubles et aggraver leur évolution.

Le stress est une réponse temporaire et normale de l’organisme face à une situation perçue comme difficile. Il disparaît une fois le problème résolu. L’anxiété, en revanche, est une anticipation démesurée du danger, souvent irrationnelle, qui persiste et affecte le quotidien.