Troubles anxieux : explorer le rôle de certaines cellules cérébrales dans la régulation émotionnelle


10 mars 2025
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Ce projet est mené par Alexandre Charlet, directeur de l’équipe « Contrôle peptidergique des émotions » à l’Institut des neurosciences cellulaires et intégratives (INCI) de l’Université de Strasbourg.
Financement accordé en 2025 à Alexandre Charlet dans le cadre de l’appel à projets « Équipe FRM ».
Les troubles anxieux touchent un grand nombre de personnes dans le monde, nuisant gravement à leur qualité de vie.
Ces troubles sont liés à une dérégulation du circuit des émotions dans le cerveau. Pour autant, les mécanismes cérébraux précis responsables de la mise en place d’une anxiété pathologique restent mal compris.
Alexandre Charlet et son équipe cherchent à identifier la contribution des astrocytes, un type de cellules cérébrales, et de l’ocytocine, une molécule, dans la régulation émotionnelle au sein du cerveau. Leurs travaux pourraient ouvrir la voie à des pistes thérapeutiques permettant de traiter les troubles anxieux et d’autres troubles psychiatriques associés à de l’anxiété.
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Les troubles anxieux touchent une part importante de la population, avec un impact lourd sur la qualité de vie des patients. Ils peuvent se manifester sous de nombreuses formes, telles que le syndrome de stress post-traumatique ou le trouble anxieux généralisé.
À l’origine de ces troubles, il existe un déséquilibre des circuits cérébraux régulant les émotions, notamment dans l’amygdale, un petit groupe de cellules situé dans les profondeurs du cerveau. Si l’anxiété est un phénomène naturel et nécessaire, les mécanismes cérébraux responsables de sa dérégulation restent à décrypter. Alexandre Charlet et son équipe consacrent leurs recherches à la compréhension de ces processus et de leur implication dans les pathologies psychiatriques.
Au cours de travaux antérieurs, les chercheurs ont montré que l’ocytocine, une molécule produite dans le cerveau, joue un rôle clé dans la modulation des émotions. Cette molécule influence en particulier la perception et la réponse à la peur et à l’anxiété, en interagissant avec l’amygdale.
Alexandre Charlet et son équipe ont également mis en évidence, au sein d’un modèle, l’implication de différents types cellulaires dans le processus, dont les astrocytes. Les astrocytes sont des cellules de soutien du cerveau. Elles sont notamment capables de réguler, en lien avec l’ocytocine, l’activité des réseaux de neurones présents dans l’amygdale. La nature de ces interactions doit cependant être éclaircie dans un contexte pathologique comme l’anxiété.
Alexandre Charlet et son équipe souhaitent aujourd’hui élucider les mécanismes précis par lesquels l’activité des astrocytes, stimulée par l’ocytocine, modifie les réseaux neuronaux dans l’amygdale et induit des comportements spécifiques liés à l’anxiété.
Les résultats de leur projet pourraient apporter de nouvelles connaissances sur la mise en place de l’anxiété pathologique dans le cerveau et ouvrir des pistes pour améliorer le quotidien des personnes souffrant de troubles anxieux ou de troubles de l’humeur impliquant de l’anxiété, comme la dépression.
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