Une application pour évaluer le pronostic des patients atteints de leucémie aigüe lymphoblastique T
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01 décembre 2019
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Cette recherche est menée par Ludovic Gabellier et Guillaume Bossis dans l’équipe « Oncogenèse et immunothérapie » dirigé par Marc Piechaczyk à l'Institut de Génétique Moléculaire de Montpellier.
Somme FRM accordée à Ludovic Gabellier en 2019 pour une thèse de science sur 3 ans.
Les leucémies aiguës myéloïdes sont des cancers du sang sévères au pronostic sombre, surtout après 60 ans.
Les chercheurs souhaitent découvrir de nouveaux moyens de prendre en charge ces pathologies.
Ils s’intéressent à une protéine, SUMO, dont le blocage pourrait permettre de détruire les cellules tumorales.
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Les leucémies aiguës myéloïdes constituent l’un des cancers du sang le plus fréquent chez l’adulte. Ces cancers peuvent être sévères : si 70 % des patients entrent en rémission après un traitement intensif, le taux de rechute demeure considérable et le pronostic global reste sombre. On estime que seuls 20 à 30 % des patients sont encore en vie 5 ans après le diagnostic de la pathologie. Pire encore, ce chiffre est inférieur à 20 % chez les patients de plus de 60 ans.
Malgré des progrès récents dans la caractérisation moléculaire et dans l’évaluation du pronostic des leucémies aiguës myéloïdes, ces cancers du sang n’ont bénéficié que de très peu d’innovation thérapeutique au cours de ces 40 dernières années. Il est donc essentiel de développer de nouvelles approches pour prendre en charge les patients. C’est le but poursuivi par Ludovic Gabellier à l'Institut de Génétique Moléculaire de Montpellier.
Le chercheur s'intéresse à une petite protéine appelée SUMO. En temps normal, SUMO a la capacité de se fixer sur d’autres protéines afin de modifier leur fonction et leur devenir. L’équipe à laquelle appartient le chercheur a démontré que SUMO avait également un rôle dans la résistance des leucémies aiguës myéloïdes à la chimiothérapie. Les chercheurs ont donc émis l’hypothèse que bloquer l’action de SUMO en l’empêchant de se fixer sur les protéines pourrait entraîner la mort des cellules leucémiques et constituer une approche thérapeutique prometteuse dans la pathologie.
L'objectif de la thèse menée par Ludovic Gabellier, sous la direction de Guillaume Bossis, est de valider cette hypothèse en testant des molécules inhibant SUMO au sein de plusieurs modèles de leucémies aiguës myéloïdes, et ce en y associant ou non la chimiothérapie. Il s’agira également de mieux comprendre les effets de ces molécules au niveau des cellules en vue d’explorer leur mode d’action et d’en optimiser l’efficacité.
Ce projet pourrait ainsi apporter des données précieuses pour prendre en charge les leucémies aiguës myéloïdes. L'équipe de recherche pense également que les résultats qu’il obtiendra pourraient avoir des implications pour le traitement d’autres cancers.
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Une application pour évaluer le pronostic des patients atteints de leucémie aigüe lymphoblastique T
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