Rectocolite hémorragique : une meilleure caractérisation des lymphocytes B lors de la pathologie


01 février 2015
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Cette recherche est menée par Philippe Naquet, à la tête de l'équipe « Inflammation tissulaire et immunité » au centre d’immunologie de Marseille-Luminy.
Financement acordé au projet de Philippe Naquet, qui a été sélectionné par le Conseil Scientifique de la FRM en 2014.
Les maladies inflammatoires chroniques intestinales sont caractérisées par une inflammation dans certaines zones de la paroi du tube digestif.
Cette inflammation serait liée au dysfonctionnement de la régulation de la synthèse d’une protéine, la pantéthéinase Vanin-1, dans les cellules qui tapissent le tube digestif.
Philippe Naquet et son équipe tentent de confirmer cette hypothèse en vue de mettre au point des stratégies thérapeutiques.
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Les MICI se caractérisent par une inflammation chronique de la paroi du tube digestif. Ces pathologies sont fréquentes dans les pays occidentaux : elles concerneraient 1 personne sur 1 000 en France. Les deux principales entités sont la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique.
Aujourd’hui, la recherche redouble d’efforts pour trouver de nouvelles stratégies de prise en charge. C’est l’objectif que se sont fixés Philippe Naquet et son équipe.
Normalement, les cellules qui tapissent la paroi du tube digestif, les cellules épithéliales digestives, sont tolérantes vis-à-vis de la flore bactérienne naturellement présente à leur surface. Mais dans certains cas, cette tolérance diminue, ce qui induit un processus complexe appelé « stress cellulaire ».
Suite à ce stress, les cellules épithéliales digestives sécrètent des molécules qui attirent les cellules immunitaires vers la zone tissulaire en cause. Les cellules immunitaires déclenchent ensuite l’inflammation caractéristique de la maladie, et les lésions qui y sont associées.
Philippe Naquet et son équipe se sont intéressés aux protéines dont l’altération pourrait affecter le fonctionnement des cellules épithéliales digestives et ainsi entretenir un stress cellulaire inapproprié.
Les chercheurs ont identifié, dans des modèles de souris et chez des patients atteints de MICI, une protéine, la pantéthéinase Vanin-1, qui agirait comme une molécule permettant l’adaptation des cellules intestinales au stress tissulaire. Elle jouerait un rôle central dans l’induction d’une réponse appropriée des cellules épithéliales digestives face à un stress, ce qui conditionne plus tard le degré d’activation du système immunitaire.
Philippe Naquet et son équipe souhaitent aujourd’hui tester l’hypothèse selon laquelle une dérégulation dans la synthèse de la pantéthéinase Vanin-1 représenterait un facteur de risque pour ces maladies inflammatoires. De plus, ils veulent comprendre ses mécanismes d’action et tester l’intérêt de son ciblage pour la mise au point de thérapies.
Leurs travaux seront menés chez des modèles animaux, sur des cultures cellulaires et sur des biopsies issues de patients. Les chercheurs utiliseront diverses techniques de biologie et de génétique moléculaire.
Ce projet pourrait apporter des informations précieuses quant aux premières étapes de l'installation d’un stress au sein des cellules épithéliales digestives : un véritable pas pour l’élaboration de nouvelles stratégies thérapeutiques dans les MICI.
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Rectocolite hémorragique : une meilleure caractérisation des lymphocytes B lors de la pathologie
MICI : moduler l’action du microbiote pour réduire l’inflammation intestinale
MICI : une meilleure compréhension des mécanismes prédisposant à ces pathologies
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