Sclérose en plaques : des défauts de remyélinisation dans certaines zones cérébrales associés à une plus grande neurodégénérescence


20 mars 2023
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Ce projet est mené par Maxime Maugendre dans l’équipe « Hétérogénéité et implication des niches de cellules B HONEYCOMB », dirigée par Karin Tarte, sous la direction de Laure Michel et Céline Delaloy, à la Faculté de Médecine de Rennes.
Financement accordé en 2022 pour une thèse sur 3 ans.
Certaines cellules immunitaires, les lymphocytes B régulateurs, joueraient un rôle protecteur très important dans les maladies auto-immunes comme la sclérose en plaques.
Les chercheurs pensent que cet effet protecteur serait lié à une molécule, l'interleukine-2.
Démontrer une telle action de l'interleukine-2 pourrait ouvrir la voie à des traitements innovants de la sclérose en plaques.
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La sclérose en plaques est une maladie auto-immune qui touche 120 000 personnes en France. Elle constitue la 1re cause de handicap non traumatique chez les jeunes adultes. Lors de cette pathologie, le système immunitaire du malade attaque les fibres nerveuses (prolongements des neurones) au niveau du cerveau et de la moelle épinière. Plus précisément, il détruit la gaine de myéline de ces fibres, une membrane qui permet une bonne conduction de l’influx nerveux. Lorsqu’elle est endommagée, comme c’est le cas dans la maladie, l’information n’est plus transmise correctement, ce qui entraîne la dégénérescence des fibres nerveuses et la mort des neurones. Des troubles neurologiques apparaissent alors et aboutissent à un handicap important. Il n’existe pas de traitement curatif d’où la nécessité de poursuivre les recherches pour identifier de nouvelles pistes thérapeutiques.
Maxime Maugendre s'intéresse à un type particulier de cellules immunitaires : les lymphocytes B régulateurs. Ces cellules joueraient un rôle protecteur très important dans les maladies auto-immunes. Cette propriété a ainsi été démontrée chez un modèle murin de la sclérose en plaques, et ce à différents stades de la maladie.
Les chercheurs pensent qu'une molécule du système immunitaire, l'interleukine-2, pourrait directement stimuler la production de lymphocytes B régulateurs ou encore favoriser leur effet protecteur au cours de la sclérose en plaques.
Le chercheur et son équipe d’accueil souhaitent mieux caractériser les lymphocytes B régulateurs et l’impact de l'interleukine-2 chez les patients atteints de la pathologie. Pour cela, ils analyseront des prélèvements de liquide céphalorachidien et de sang issus de patients.
Le chercheur va aussi explorer le lien entre l'interleukine-2 et le rôle protecteur des cellules B régulatrices dans des modèles animaux de la maladie. À cette fin, il supprimera par génie génétique le récepteur de l’interleukine 2 sur les lymphocytes B dans ces modèles, et observera les effets de cette manipulation sur les animaux.
À terme, ce projet permettra de mettre en évidence le rôle potentiel de l'interleukine-2 au cours de la sclérose en plaques. Cela ouvrira de nouvelles voies de recherche sur des thérapies afin d’augmenter le nombre de lymphocytes B régulateurs.
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Sclérose en plaques : des défauts de remyélinisation dans certaines zones cérébrales associés à une plus grande neurodégénérescence
Sclérose en plaques : découverte de cellules immunitaires qui induisent la mort des neurones
Maladies neurologiques et psychiatriques
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