Progéria : cibler les complications vasculaires et métaboliques
01 janvier 2014
Progéria : à la découverte des granules de stress nucléaires
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En résumé
Projet mené par Valentin Vautrot
Cette recherche est menée par Valentin Vautrot au sein du laboratoire d’ingénierie Moléculaire et Physiopathologie Articulaire à Vandœuvre-lès-Nancy.
Le projet mené par Valentin Vautrot a été sélectionné en 2012 par le Conseil scientifique de la Fondation pour la Recherche Médicale.
Il a obtenu un financement de 31 200 euros sur un an pour finir sa thèse et terminer ses recherches.
La progéria est une maladie qui se caractérise par un vieillissement accéléré
Ce vieillissement pourrait être lié à un dysfonctionnement dans la synthèse des protéines, qui aurait pour effet la création de structures particulières dans la cellule (granules de stress nucléaires).
Valentin Vautrot étudie cet aspect en vue d’expliquer les mécanismes moléculaires impliqués dans la pathologie.
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Le projet en détails
Comment une protéine est-elle synthétisée ?
La synthèse d'une protéine dans la cellule se fait en plusieurs étapes. Le gène correspond à une fraction de l'ADN. Il représente un code associé à une protéine donnée. A partir du gène, une molécule intermédiaire appelée ARN est produite en premier lieu. Cette molécule d'ARN va ensuite subir des modifications (élimination de parties inutiles), via un processus appelé épissage. C'est à partir de cette molécule modifiée, contenant le code final, qu'une protéine va être produite. L'étape de modification des molécules d'ARN est indispensable à la production de protéines normales et à leur bon fonctionnement.
Que se passe-t-il pendant la progéria ?
La progéria est due à une mutation dans un gène qui permet la production d’une protéine appelée lamine A. Elle tapisse le noyau des cellules, structure contenant le matériel génétique, et lui sert d’ossature. Une mutation dans ce gène conduit à la formation d’une protéine anormale, appelée progérine. Cela provoque une déformation des noyaux néfaste à la vie cellulaire.
Ces défauts vont déclencher un mécanisme transitoire de défense cellulaire : la formation de structures spécifiques appelées « granules de stress nucléaires ». On retrouve également ce processus dans des cellules saines soumises à divers stress comme par exemple la chaleur ou les rayonnements ultra-violets. Ce mécanisme, perpétuellement actif dans les cellules au cours de la progéria, pourrait s’avérer néfaste à terme.
Quel est le rôle de ces granules de stress nucléaires dans la progéria ?
Valentin Vautrot s’intéresse à cette accumulation de « granules de stress nucléaire » au sein des cellules touchées par la progéria. Ces dernières pourraient influencer l'étape de modification des molécules d'ARN (épissage), et conduire finalement à des dysfonctions générales des protéines. Ce mécanisme constituerait un facteur aggravant de la maladie. A cette fin, le scientifique se penchera plus particulièrement sur une molécule : l'ARN SatIII, qui semble très impliquée dans l’apparition de ces granules de stress. Le projet fera appel à des techniques de génétique moléculaire.
Le chercheur souhaite ainsi élucider le mécanisme de formation de ces granules de stress et de leurs composants, ainsi que leur impact exact sur l'épissage des ARN dans la cellule. Cet aspect peu étudié de la physiologie des cellules atteintes de progéria pourrait permettre d’expliquer le retentissement de la pathologie à l’échelle cellulaire.
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Pour aller plus loin
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- Montant du financement : 31 200 €
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