De nouveaux biomarqueurs de l’apparition de la schizophrénie
22 septembre 2020
Schizophrénie : des biomarqueurs pour prédire la réponse aux traitements
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En résumé
Cette découverte a été réalisée par Réjane Troudet au sein de l’équipe « Psychiatrie Translationnelle » dirigée par Marion Leboyer et Stéphane Jamain à l’institut Mondor de Recherche Biomédicale.
Financement accordé à Réjane Troudet en 2015 pour la réalisation d'une thèse de science.
La schizophrénie est une pathologie psychiatrique très fréquente qui augmente le risque de décès prématuré.
Certains patients répondent bien aux traitements conventionnels, tandis que d’autres y restent insensibles.
Des chercheurs ont identifié des marqueurs biologiques dans le sang des patients qui pourraient permettre de prédire leur réponse à un traitement de référence : une avancée pour la prise en charge de la schizophrénie.
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La découverte en détails
Schizophrénie : une maladie psychiatrique fréquente
La schizophrénie est une pathologie psychiatrique très fréquente qui toucherait 1 % des personnes en France.
Maladie chronique, elle se traduit par des symptômes dits « positifs » (idées délirantes, hallucinations, troubles de la pensée) et des symptômes dits « négatifs » (retrait, diminution des capacités à entrer en communication avec autrui, manque de motivation).
À terme, la schizophrénie peut conduire à une dissociation progressive de la personnalité des patients, et peut avoir de grands retentissements sur leur vie quotidienne. Des caractéristiques qui en font un réel problème de santé publique.
Des traitements conventionnels pas toujours efficaces
Aujourd’hui, il existe des traitements efficaces chez certains patients. En revanche, d’autres y répondent beaucoup moins bien et doivent bénéficier de thérapies alternatives. Il serait donc très intéressant pour les praticiens de pouvoir prévoir à l’avance la réponse thérapeutique des patients afin de prescrire le plus précocement possible un traitement adapté.
Un pas a récemment été fait en ce sens grâce à un groupe de chercheurs qui a mis en évidence de potentiels marqueurs de réponse à un traitement de référence.
Recherche de marqueurs génétiques
Les chercheurs ont ainsi réalisé des analyses génétiques auprès de 188 patients qui, après un premier épisode de psychose, ensemble de symptômes associés à la schizophrénie, ont été pris en charge par un traitement « conventionnel », l'amisulpride, pendant 4 semaines. Leur étude visait à comparer la manière dont certains gènes étaient exprimés (c’est-à-dire utilisé par les cellules) chez les patients avant et après traitement. Pour cela, les équipes ont comparé leurs taux sanguins de molécules particulières qui reflètent l’expression des gènes : les ARN.
Les chercheurs ont ainsi identifié 32 gènes dont l’expression variait de manière significative entre bons et mauvais répondeurs au traitement par amisulpride. Plus intéressant encore, le « profil d’expression génique » de 6 de ces gènes, combiné avec certaines caractéristiques cliniques, permettait de prédire le résultat du traitement dans 93,8 % des cas au cours de cette étude.
Ces résultats sont très intéressants et mettent en évidence le potentiel prédictif de ces marqueurs combinés avec certaines données cliniques après un premier épisode psychotique : une avancée pour la mise en place d'une prise en charge personnalisée des patients.
Source : Troudet R et al. Gene Expression and Response Prediction to Amisulpride in the OPTiMiSE First Episode Psychoses. Neuropsychopharmacology. 2020 May 25. doi: 10.1038/s41386-020-0703-2.
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