Des vésicules pour cicatriser le cœurDes vésicules pour cicatriser le cœur

04 mars 2022

Des vésicules pour cicatriser le cœur

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En résumé

Ce projet est porté par Maria Carmen Martinez, Directrice adjointe du laboratoire « Stress oxydant et pathologies métaboliques » à l'Institut de biologie-santé d'Angers.

Les chercheurs de l'équipe étudient les phénomènes liés au « stress oxydant », des réactions qui conduisent à l'apparition de composés toxiques dans les cellules, au cours des pathologies métaboliques.

288 600 €

Financement accordé en 2021 au projet porté par Maria Carmen Martinez, dans le cadre de l'appel à projets « Réparer le corps humain » rattaché à l'axe prioritaire du même nom de la FRM.

Malgré les progrès scientifiques, l'infarctus du myocarde affecte 80 000 personnes par an en France.

Environ 10 % des victimes décèdent dans l'heure qui suit l'infarctus, et 15 % à un an.

Les chercheurs souhaitent étudier le potentiel d'une thérapie innovante pour réparer le muscle cardiaque endommagé par un infarctus du myocarde.

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Le projet en détails

Le tissu cardiaque endommagé

L'infarctus, accident grave, est dû à l'obstruction par un caillot d'une artère alimentant le cœur. La zone du cœur non irriguée est lésée. La prise en charge consiste donc à déboucher le plus rapidement possible l'artère touchée afin de rétablir l'irrigation. Par la suite, le tissu cardiaque endommagé cicatrise, mais de manière imparfaite et n'a plus les mêmes propriétés contractiles qu'auparavant car les cellules musculaires cardiaques ne se renouvellent pas et sont remplacées par du tissu fibreux. Le risque est alors l'apparition d'une insuffisance cardiaque. De nouveaux traitements permettant une meilleure cicatrisation sont donc nécessaires.

Régénérer les cellules du cœur grâce à la bio-ingénierie

Au cours des dernières années, l'existence de « vésicules extracellulaires », produites par toutes les cellules de l'organisme, a été révélée. Ces « petits sacs » contiennent des molécules issues de leur cellule d'origine, et véhiculent des informations vers d'autres cellules. L'équipe animée par Maria Carmen Martinez a montré que les vésicules libérées par certaines cellules immunitaires, les lymphocytes T, améliorent la fonction des vaisseaux sanguins et protègent le cœur lors d'un infarctus du myocarde. Avant une application clinique, elle veut étudier leur rôle à plus long terme.

Ses résultats préliminaires laissent en effet à penser que ces vésicules pourraient avoir un effet bénéfique sur la réparation du muscle cardiaque en stimulant le renouvellement des cellules cardiaques contractiles. Les chercheurs vont produire des vésicules extracellulaires obtenues par bio-ingénierie à partir de lymphocytes et les injecter dans un modèle de porc (très proche de l'humain) reproduisant l'infarctus du myocarde. Ils analyseront l'effet de ces vésicules sur la régénération des cellules du cœur et la fonction cardiaque. Ils espèrent ainsi définir un nouveau traitement qui puisse améliorer le pronostic des patients.

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