Portrait de chercheur : Jaqueline Wendland
02 décembre 2024
18 juillet 2023
Près de 200 000 Français sont atteints de la maladie de Parkinson. Le risque de développer cette pathologie est 1,5 fois plus élevé pour les hommes, mais la maladie progresse en général plus rapidement chez les femmes, et les symptômes diffèrent entre les deux sexes.
Une équipe Inserm du Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations (Villejuif) s'est intéressée aux facteurs de risque spécifiques des femmes, en se basant sur les participantes de la cohorte E3N, une cohorte constituée par 100 000 femmes, nées entre 1925 et 1950.
Résultat : les chercheurs ont mis en évidence une association entre plusieurs caractéristiques de la vie reproductive des femmes et un risque plus important de développer la maladie, notamment un âge précoce ou tardif de survenue des premières règles, plusieurs grossesses, une ménopause artificielle (d'origine médicamenteuse ou à la suite de l'ablation des ovaires), surtout si elle survient précocement, ou avoir pris du clomifène, un traitement visant à stimuler l'ovulation. À l'inverse, le traitement hormonal substitutif de la ménopause pourrait contrebalancer l'augmentation du risque lié à une ménopause artificielle ou précoce.
« Ces résultats sont cohérents avec la connaissance du rôle neuroprotecteur des oestrogènes, déjà suggéré dans d'autres études », analyse Marianne Canonico, dernière autrice de l'étude. Ils devraient permettre d'améliorer la compréhension des mécanismes impliqués dans la maladie de Parkinson et d'identifier des sujets à risque pour lesquels des stratégies de prévention de la maladie de Parkinson pourraient être proposées.
Source : Brain, 23 novembre 2022
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