Portrait de chercheur : Jaqueline Wendland

02 décembre 2024

Psychologue clinicienne à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, chercheuse à l’Institut de Psychologie, la Pre Jaqueline Wendland mène un projet de recherche pluridisciplinaire ambitieux soutenu par la FRM sur le lien entre environnement professionnel et santé mentale des femmes pendant leur grossesse et après la naissance.

Portrait de la Pre Jaqueline Wendland

Alors que son expertise sur la périnatalité, la petite enfance et la parentalité est aujourd’hui sollicitée au plus haut niveau en France 1 et à l’international 2, la Pre Wendland se remémore ses débuts au Brésil, son pays d’origine :

« Ma passion est née durant les cinq années de mon cursus de psychologie. J’étais l’assistante de recherche d’un professeur qui travaillait sur la question de l’attachement mère-enfant : j’ai beaucoup filmé les mamans, les bébés, réalisé des entretiens pour décrypter le lien qui se noue dès les premiers jours. Je me suis ensuite naturellement intéressée à la parentalité et à la psychopathologie parentale ». Un champ de recherche qui l’a amenée à travailler en Italie, puis à Paris. Elle y effectue un doctorat aux côtés du Pr Serge Lebovici, considéré comme le père de la psychiatrie périnatale en France. « J’ai été sa dernière doctorante, une grande chance pour moi. Puis tout s’est enchaîné, car le domaine de la périnatalité était en plein essor : l’enseignement à l’université, un poste dans l’unité « Petite enfance et parentalité » à l’hôpital de la Pitié- Salpêtrière, de nouveaux projets de recherche. La vie a fait que je suis restée en France ! »

Depuis, Jaqueline Wendland a apporté une contribution majeure au domaine. « On ne savait pas, par exemple, qu’un bébé pouvait commencer à développer des troubles psychiques très tôt, bien avant l’âge scolaire. Et il fallait enseigner les découvertes. Avec le temps, je suis de plus en plus dans la transmission. La formation continue me tient à cœur, car la qualité des soins et de l’accueil entre 0 et 3 ans, période cruciale pour les tout-petits, est primordiale pour leur bon développement psychique. C’est une vraie démarche de prévention. Quant à l’expérience clinique, elle est absolument indispensable : côtoyer les parents et les enfants nourrit aussi mes recherches, destinées à améliorer concrètement leur santé mentale à tous. »


Propos recueillis par Catherine Brun

  1. Elle a notamment été membre expert de la commission ministérielle « Les 1 000 premiers jours » en 2019-2020, dont elle a rédigé le rapport.
  2. Membre de la commission « Valorisation de la Première Enfance » du Sénat fédéral brésilien.

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