Polyarthrite rhumatoïde : succès d’un traitement expérimental chez un modèle animal
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La polyarthrite rhumatoïde est un rhumatisme inflammatoire chronique qui affecte 0,5 % de la population en France.
Elle peut survenir à tout âge, mais touche le plus souvent aux alentours de 45 ans.
Sa prévalence est préférentiellement féminine : on estime que quatre femmes sont atteintes pour un homme.
La polyarthrite rhumatoïde est une maladie multifactorielle associant des facteurs favorisants (facteurs psychologiques comme le stress , hormonaux, infectieux, et tabagisme) à des facteurs génétiques. La pathologie est dite « auto-immune » : le système immunitaire ne tolère plus certaines cellules de l’organisme et se retourne contre lui, ce qui se traduit par une réaction inflammatoire. Cet emballement du processus implique des signaux moléculaires entre les cellules du système immunitaire, notamment les lymphocytes T et B. Ces derniers produisent alors des autoanticorps, molécules s’attaquant aux protéines des articulations pour les détruire.
La maladie évolue par « poussées » entrecoupées de périodes de rémission. L’atteinte est souvent des deux côtés du corps et symétrique, avec des articulations gonflées et douloureuses (surtout localisées aux mains, aux pieds et aux genoux). Ces symptômes reflètent une inflammation anormale de la membrane synoviale, structure qui tapisse les articulations.
En l’absence de traitement, l’inflammation chronique aboutit à la destruction du cartilage et des os pouvant entraîner un handicap à long terme.
Des complications extra-articulaires peuvent également se développer, notamment cardiovasculaires et pulmonaires.
Le diagnostic de la polyarthrite rhumatoïde se fait sur plusieurs critères :
Ce sont ces faisceaux d'arguments qui peuvent conduire le médecin au diagnostic de polyarthrite rhumatoïde.
L'enjeu des traitements de la polyarthrite rhumatoïde est de contenir l’activité de la maladie et de limiter les destructions articulaires afin d'améliorer la qualité de vie des patients.
Le traitement a plusieurs composantes :
La recherche reste très active pour pouvoir offrir de nouvelles thérapies à la polyarthrite rhumatoïde : l'identification régulière de nouveaux acteurs de la réaction immunitaire permet de tester des inhibiteurs spécifiques. Certains, en phase d'essais cliniques actuellement, sont prometteurs. Par ailleurs, un vaccin « thérapeutique », conçu pour faire fabriquer par le patient lui-même ses propres inhibiteurs de l'inflammation, est à l'étude. Le premier essai, présenté en 2012 et mené chez un petit nombre de personnes, a montré une bonne tolérance.
Toutes ces avancées permettent d'envisager, dans les années à venir, un arsenal thérapeutique renouvelé.
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