Les promesses de l’immunité ancestrale
09 décembre 2024
Dounia Farhi réalise ses travaux de thèse sous la direction d'Élise Balse dans l'équipe « Plasticité moléculaire et cellulaire dans les pathologies cardiovasculaires », dans l'Unité de recherche sur les maladies cardiovasculaires et métaboliques (Inserm - Sorbonne Université), à Paris.
Dounia Farhi se propose d'explorer les conséquences de l'obésité maternelle sur l'organisation des cellules cardiaques du nouveau-né. En effet, le surpoids affecte l'environnement utérin et le développement des organes du fœtus. Ainsi, les enfants nés de mères atteintes d'obésité présentent un risque cardiovasculaire et de mortalité plus élevé, sans que les mécanismes en cause soient élucidés.
L'équipe d'accueil de Dounia Farhi a observé que les rats nés de mères atteintes d'obésité présentent, à l'âge adulte, une diminution sévère de la fonction cardiaque ainsi qu'une altération marquée des adhésions entre les cellules cardiaques, entraînant une modification de l'architecture du tissu cardiaque. Or, la désorganisation des jonctions entre les cellules est un mécanisme commun aux pathologies cardiaques génétiques ou acquises, qui favorise les troubles du rythme et le dysfonctionnement de la pompe cardiaque. La doctorante voudrait donc vérifier si l'obésité maternelle peut induire une mauvaise adhésion des cellules cardiaques et des anomalies du développement du cœur après la naissance. Elle se propose, le cas échéant, d'évaluer l'effet bénéfique d'une stratégie visant à augmenter l'expression de protéines de jonction qu'elle aura identifiées comme altérées en conséquence de cette obésité maternelle.
Chaque année, et grâce à la générosité de donateurs, la Fondation pour la Recherche Médicale distingue des chercheurs d'exception reconnus pour leurs travaux innovants et prometteurs. Une occasion unique, pour la FRM, de mettre en lumière des scientifiques d'exception qui, en vouant leur vie à la recherche, ouvrent la voie aux thérapies de demain.
Cette année, Dounia Farhi est lauréate du Prix Jeanne-Philippe Béziat 2023. Ce Prix provient d'un legs de Rose Rouanet. D'un montant de 112 800 €, il finance le contrat doctoral d'un jeune chercheur pendant les trois premières années de sa thèse de sciences en cardiologie.
Newsletter
S'abonner à la newsletter
Abonnez-vous pour recevoir les actualités et communications de la FRM, les projets et découvertes sur toutes les maladies…