Portrait de chercheur : Aymeric Lanore
12 février 2025
![Portrait du chercheur Aymeric Lanore](/_next/image?url=%2Fuploads%2Fportrait_aymeric_lanore_40ae243133.jpg%3Fs%3D600x1000%26f%3Dwebp&w=2560&q=75)
![Portrait du chercheur Aymeric Lanore](/_next/image?url=%2Fuploads%2Fportrait_aymeric_lanore_40ae243133.jpg%3Fs%3D1320x920%26f%3Dwebp&w=2560&q=75)
Neurologue, pharmacologue et éditeur d’un journal : à 31 ans, Aymeric Lanore possède de multiples casquettes. Doctorant sous la direction du Pr Jean-Christophe Corvol, chef du service de neurologie de l’hôpital Pitié-Salpêtrière (AP-HP), il étudie les causes génétiques d’une pathologie qui le passionne : la maladie de Parkinson.
« À la fin du collège, passionné de sport et de sciences, je me suis imaginé devenir médecin du sport », se souvient Aymeric Lanore. C’est à la faculté de médecine Paris Descartes qu’il se découvre un intérêt pour la génétique et les maladies neurodégénératives. À l’issue des Épreuves classantes nationales (ECN), après avoir hésité avec la chirurgie et la réanimation, il choisit la neurologie. « J’ai toujours été intéressé par les maladies neurologiques dans le but de comprendre leur complexité », confie-t-il.
Cette volonté de tout comprendre le conduit à s’intéresser aux médicaments en développement. Il suit alors une formation spécialisée transversale (FST) en pharmacologie et est mis en relation avec le Pr Jean-Christophe Corvol, spécialiste de la maladie de Parkinson, qui lui propose d’intégrer un Master 2 en épigénétique. Sa thèse de médecine portera sur cette maladie. À la fin de son internat, le Pr Corvol lui suggère de poursuivre avec une thèse de Sciences sur les mécanismes génétiques modifiant la progression de la maladie de Parkinson, travail pour lequel il dispose du soutien financier de la FRM pour trois ans.
Les données de patients atteints de la maladie de Parkinson liée à des mutations génétiques indiquent deux profils de progression distincts, qui correspondent à deux dysfonctionnements cellulaires : « celui de la mitochondrie (structures cellulaires dont la fonction principale est de générer l’énergie nécessaire aux cellules) pour les aspects moteurs, et celui du lysosome (organites cellulaires ayant pour fonction d’effectuer la digestion intracellulaire pour l’apparition des troubles cognitifs) », explique-t-il.
Cela donne des pistes pour identifier les voies métaboliques impliquées dans la progression motrice et cognitive des formes de la maladie sans mutation.
En parallèle de ses travaux à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, le chercheur en neurologie a lancé une revue scientifique en ligne « Emerging neurologist » destinée à ses pairs.
« De trop nombreux collègues m’ont dit être confrontés à des barrières à l’entrée dans la recherche médicale, dont les codes ne sont pas toujours faciles à maîtriser, témoigne-t-il. J’ai souhaité mettre à leur disposition un outil pédagogique afin qu’ils puissent s’entraîner à la rédaction et avoir plus facilement accès à la publication. » Une façon de partager son enthousiasme pour la recherche scientifique.
Propos recueillis par Laure Martin
Épreuves classantes nationales – spécialité neurologie.
Obtention du prix du Plan national Science ouverte « Publications » pour la création de la revue scientifique « Emerging Neurologist », dans le cadre du projet PAYS.
Début de sa thèse de sciences portant sur les mécanismes moléculaires et profils de progression anatomo-cliniques dans la maladie de Parkinson.
Merci à la Fondation Yolande Calvet et à la Fondation Simone, Claude et Jean-Pierre Bessis, sous l'égide de la FRM, pour leur soutien au projet mené par Aymeric Lanore.
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