Les travaux de recherche d'Anne Vincent-Salomon visent à établir une classification fine des différents types de cancers du sein afin d’en améliorer le diagnostic, mieux évaluer le pronostic de la patiente de manière à adapter son traitement au niveau de gravité de la maladie. Pour cela, elle répertorie les altérations de la morphologie des cellules et les anomalies moléculaires présentes dans les tumeurs, et étudie leur rôle dans la maladie pour mieux les traiter. Elle a ainsi identifié des particularités cliniques et moléculaires des carcinomes lobulaires infiltrants – un type de cancer issu des cellules du sein qui produisent le lait, fréquent et invasif.

La professeure travaille notamment sur le rôle des mutations du gène CDH1, qui code la protéine E-cadhérine, essentielle pour les spécificités de ces tumeurs et, en collaboration avec la Dre Mechta-Grigoriou, sur leur microenvironnement. Récemment, avec le Pr Thomas Walter, elle a contribué à développer un algorithme d’intelligence artificielle permettant de prédire, à partir de l’examen d’échantillons de tissus des cancers du sein luminaux – les plus fréquents -, les anomalies des gènes BRCA1 ou -2. Une avancée pour accélérer la prise en charge des patientes.

Chaque année, et grâce à la générosité de donateurs, la Fondation pour la Recherche Médicale distingue des chercheurs d'exception reconnus pour leurs travaux innovants et prometteurs. Une occasion unique, pour la FRM, de mettre en lumière des scientifiques d'exception qui, en vouant leur vie à la recherche, ouvrent la voie aux thérapies de demain.

Cette année, Anne Vincent-Salomon est lauréate du Prix Maylis de la Fondation pour la Recherche Médicale. Ce Prix, d’un montant de 40 000 €, a été créé par Sandrine et Bernard Loth. Il est destiné à soutenir des travaux de recherche biomédicale sur le cancer du sein.