Les travaux de Caroline Rouaux sont consacrés à l’étude de la sclérose latérale amyotrophique (SLA), la plus fréquente des maladies neurodégénératives du motoneurone – la cellule qui innerve les muscles volontaires - chez l’adulte. Aujourd’hui incurable, elle conduit à une paralysie progressive et au décès des patients en 2 à 5 ans après l’apparition des premiers symptômes.

Avec son équipe, la chercheuse s’est intéressée aux neurones du cortex cérébral - la structure la plus superficielle du cerveau. Jusqu’alors, les recherches s’étaient plutôt focalisées sur les neurones de la moelle épinière. Cette approche inédite a récemment permis de mettre en lumière chez les patients un profil atypique des ondes cérébrales – les ondes électriques qui parcourent le cerveau. Et le déséquilibre observé progresse avec les symptômes. De plus, les scientifiques ont découvert que cette signature est associée à un déficit en noradrénaline, une molécule chimique qui participe à la communication cérébrale. Ces résultats majeurs ouvrent potentiellement la voie à la fois vers un diagnostic précoce et un pronostic de la maladie, qui manquent actuellement, mais aussi vers un traitement.

Chaque année, et grâce à la générosité de donateurs, la Fondation pour la Recherche Médicale distingue des chercheurs d'exception reconnus pour leurs travaux innovants et prometteurs. Une occasion unique, pour la FRM, de mettre en lumière des scientifiques d'exception qui, en vouant leur vie à la recherche, ouvrent la voie aux thérapies de demain.

Cette année, Caroline Rouaux est lauréate du Prix Fabrice Le Mouhaër de la Fondation pour la Recherche Médicale. Ce Prix, d’un montant de 40 000 €, est issu d’un legs de Denise Le Mouhaër pour honorer la mémoire de son fils Fabrice. Il est destiné à financer la recherche sur la sclérose latérale amyotrophique ou, à défaut, toute autre pathologie analogue concernant la neurologie.