Sclérose latérale amyotrophique : cibler tous les mécanismes de neuro-inflammation
13 juin 2023
Des agrégats artificiels de protéines pour élucider l’origine de la sclérose latérale amyotrophique
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En résumé
Ce projet est mené par Zoher Gueroui du Département de Chimie de l'École Normale Supérieure à Paris.
Financement accordé à Zoher Gueroui en 2020 dans le cadre l'appel à projets « Maladies neurodégénératives ».
La sclérose latérale amyotrophique est une maladie neurodégénérative dont les mécanismes sont pour le moment méconnus.
Les chercheurs ont mis en évidence chez une majorité de patients l’agrégation anormale dune protéine, TDP-43, dans les neurones.
Ils étudient l’éventuelle toxicité de ces agrégats protéiques et, le cas échéant, souhaitent expliciter les mécanismes de cette toxicité en vue d’ouvrir de nouvelles pistes de recherche.
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Le projet en détails
Les mécanismes de la maladie sont mal connus
La sclérose latérale amyotrophique est une maladie neurodégénérative rare qui touche 1 400 personnes par an en France.
Elle est caractérisée par la destruction des motoneurones, les cellules nerveuses qui commandent les muscles volontaires. Elle se manifeste par une paralysie progressive qui affecte les muscles des membres, de la déglutition, de la parole, de la respiration.
Les mécanismes de la maladie sont mal connus et aucun traitement curatif n’est disponible ; l’évolution peut être différente selon les patients, mais le décès intervient généralement 3 à 5 ans après le diagnostic.
Une corrélation entre la présence d’agrégats et le développement de la maladie
L’accumulation progressive de protéines anormales pour former des agrégats dans les neurones est souvent observée dans les maladies neurodégénératives.
Dans presque toutes les formes de sclérose latérale amyotrophique, les motoneurones renferment des agrégats d'une protéine, appelée TDP-43. Néanmoins, ce qui est observé est une corrélation entre la présence d’agrégats et le développement de la maladie, et non un lien causal.
On ne sait toujours pas à ce jour si ces agrégats sont la cause directe de la dégénérescence des motoneurones du fait de leur toxicité. C’est ce que ce projet veut élucider.
Les chercheurs ont mis au point une méthode innovante
Pour cela, les chercheurs ont mis au point une méthode innovante basée sur la biologie synthétique et la biophysique pour reproduire artificiellement des agrégats de TDP-43 dans des motoneurones humains cultivés in vitro et étudier leur toxicité sur ces cellules.
De plus, cette méthode leur permettra d’identifier la composition des agrégats pathologiques et de voir si des mutations de la protéine TDP-43, souvent retrouvées chez les malades, peuvent expliquer leur agrégation anormale.
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Domaine d'action du projet
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