Manipulation d'un microscope en laboratoire.Manipulation d'un microscope en laboratoire.

16 octobre 2024

Sclérose latérale amyotrophique : cibler tous les mécanismes de neuro-inflammation

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En résumé

Ces avancées ont été obtenues par Séverine Boillée et son équipe « Causes de la SLA et mécanismes de la dégénérescence motoneuronale » à l'Institut du Cerveau, à Paris.

449 970 €

Financement accordé à Séverine Boillée pour un projet d’Equipe FRM 2021.

La sclérose latérale amyotrophique est une pathologie neurodégénérative grave. Pour le moment, il n’existe aucun traitement permettant de la guérir.

Des chercheurs ont mis en évidence le rôle des macrophages périphériques dans la maladie, offrant une cible thérapeutique prometteuse pour contrer la progression de la maladie.

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La découverte en détails

La sclérose latérale amyotrophique, une pathologie fréquente

La sclérose latérale amyotrophique, ou SLA, est une pathologie qui touche environ 6 000 personnes en France. Cette pathologie est grave : on estime à 3 ans l’espérance de vie à la suite du diagnostic de la maladie. La sclérose latérale amyotrophique est une pathologie dite neurodégénérative, c’est-à-dire liée à la destruction progressive de neurones.

Pour le moment, il n’existe pas de thérapie permettant de guérir de cette pathologie. Cela explique pourquoi les chercheurs, à l’instar de Séverine Boillée et de son équipe, souhaitent identifier les mécanismes à l’œuvre de la sclérose latérale amyotrophique en vue d’identifier de nouvelles pistes thérapeutiques. Les chercheurs ont avancé sur ce point, en mettant en évidence le rôle du système immunitaire dans la maladie.

Les motoneurones détruits lors de la SLA

Dans la sclérose latérale amyotrophique, ce sont les neurones moteurs (ou « motoneurones »), ceux qui commandent aux muscles, qui disparaissent progressivement. Ces neurones sont présents à la fois dans le système nerveux central, c’est-à-dire le cerveau, le tronc cérébral et la moelle épinière, et au niveau périphérique dans tout le reste du corps. La mort de ces neurones est à l’origine des troubles moteurs caractéristiques de la maladie.

Les macrophages, des cibles thérapeutiques intéressantes

De précédentes études ont montré que des processus inflammatoires initiés par les cellules immunitaires sont impliqués dans la dégénérescence des motoneurones.

Les chercheurs ont longtemps considéré que pour contrer cette inflammation, il fallait seulement cibler les cellules immunitaires présentes à l’intérieur du système nerveux central, à savoir les cellules microgliales. En effet, ces cellules, par leur activité inflammatoire, sont impliquées dans la progression de la sclérose latérale amyotrophique.

Séverine Boillée et son équipe ont découvert lors de leurs travaux qu’il est tout aussi important de s’intéresser aux cellules immunitaires qui sont présentes en périphérie : les macrophages. Les macrophages présents dans le système nerveux périphérique, c’est-à-dire localisés dans les nerfs, auraient une action dans la maladie. Les chercheurs ont montré que ces macrophages peuvent influencer les cellules microgliales localisées au niveau du système nerveux central.

Cette avancée est très intéressante : en effet, ces macrophages sont situés en dehors du système nerveux central. Ils sont donc beaucoup plus faciles à cibler par des traitements que les cellules microgliales. Ils représentent donc une cible thérapeutique pertinente à exploiter à l’avenir.

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