Cancers du sein : etudier un acide gras impliqué dans l’agressivité des tumeurs triple négatives
22 mai 2017
Cancer du sein : découverte d'un nouveau traitement ciblé
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En résumé
Cette découverte a été réalisée par Fatima Mechta-Grigoriou et son équipe « Stress et cancer » à l'Institut Curie à Paris.
Cette somme a été accordée à Fatima Mechta-Grigoriou en 2013 pour le financement d'un ingénieur et a contribué à l'obtention de ce résultat.
Les cancers du sein de type « HER2+ » sont agressifs et difficiles à prendre en charge.
Les chercheurs ont récemment testé un traitement ciblé dont les résultats se sont révélés prometteurs chez l'animal.
Ils souhaitent maintenant poursuivre leurs travaux sur cette molécule afin d'offrir de nouvelles possibilités de thérapie de la pathologie.
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La découverte en détails
Le cancer du sein et la nécessité de thérapies innovantes
Avec environ 59 000 nouveaux cas répertoriés en France en 2017, le cancer du sein est le cancer le plus répandu chez la femme. C'est également le plus meurtrier : près de 11 900 décès lié à cette maladie ont été observé dans la même période.
Face à ce fléau, les chercheurs mettent tout en œuvre pour développer de nouveaux moyens de prendre en charge ce cancer. Des chercheurs français ont réalisé une avancée significative dans le domaine, en testant avec succès un nouveau traitement pour des cancers du sein particulièrement agressifs.
La prise en charge des cancers « HER2+ »
Généralement, on distingue plusieurs « types » de cancer du sein, en fonction notamment des propriétés moléculaires des cellules cancéreuses. Le traitement testé par l'équipe est destiné au cancers du sein de type « HER2+ ». Les cellules HER2+ présentent à leur surface une protéine, HER2, qui stimule la croissance des cellules. Lorsque cette protéine est présente en trop grande quantité, elle favorise le développement du cancer.
Habituellement, ces cancers sont traités grâce à une molécule, le trastuzumab, qui bloque l'action de HER2 en se fixant dessus. Associées à une chimiothérapie, la substance empêche la multiplication des cellules cancéreuses. Néanmoins, des résistances peuvent apparaître, laissant alors peu de recours thérapeutiques.
Des premiers essais concluants
Fatima Mechta-Grigoriou et son équipe ont testé un traitement qui, lui, cible une autre protéine également présente en grande quantité à la surface des cellules tumorales des cancers du sein HER2+. Cette protéine est elle aussi connue pour jouer un rôle dans la progression du cancer. Les chercheurs ont montré in vitro que la bloquer permet de freiner efficacement la croissance des tumeurs HER2+ et l'apparition de métastases. Très encourageants, les essais chez l'animal montrent une réduction de la taille des tumeurs, même en cas de résistance au trastuzumab.
Le traitement est déjà utilisé en clinique dans un autre cadre : la prise en charge des patients atteints par le virus du sida. Les chercheurs pensent donc qu'un essai clinique pourrait être rapidement mis en place, car les effets indésirables de la substance sont déjà connus chez l'humain. Si les études ultérieures sont concluantes, elles laisseront entrevoir une nouvelle piste de thérapie des cancers du sein HER2+.
Source : Lefort S et al. CXCR4 inhibitors could benefit to HER2 but not to triple-negative breast cancer patients. Oncogene 2017 ; 36 : 1211-22.
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