Cancers du sein : etudier un acide gras impliqué dans l’agressivité des tumeurs triple négatives
20 octobre 2014
Cancer du sein : combattre les mécanismes de résistance aux traitements
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En résumé
Cette recherche est menée par Simon Launay, en thèse au Centre de Recherche en Cancérologie de Marseille* au sein du groupe d'étude des cellules souches cancéreuses dirigé par le Pr. Emmanuelle Charafe-Jauffret et le Dr. Christophe Ginestier.
Financement accordé à Simon Launay pour mener à bien ce projet en 2011 et 2012.
Certaines tumeurs sont moins sensibles que d'autres aux traitements : c'est le cas des cancers du sein de type hormonodépendant, pour lesquels les thérapies ne sont pas toujours efficaces.
Simon Launay s'intéresse aux mécanismes mis en jeu dans l'acquisition de cette résistance.
Des recherches qui pourraient améliorer la prise en charge des tumeurs mammaires.
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En détails
Le cas particulier du cancer du sein luminal B
Le cancer du sein est une maladie dont la prise en charge a été révolutionnée par l'étude du génome. En effet, l'analyse génétique des tumeurs a permis d'établir une classification précise, basée sur l'expression ou non de gènes spécifiques. Des traitements ciblés ont alors été mis au point, améliorant de manière considérable le devenir des patientes.
Les tumeurs de type « luminal A » et « luminal B » représentent près de 70 % des cancers du sein. Ces cancers bénéficient d'un traitement spécifique, l'hormonothérapie. Si les cancers du sein de type luminal A y répondent bien, les tumeurs de type luminal B y sont moins sensibles et leur pronostic est plus défavorable. C'est pourquoi les chercheurs veulent comprendre les mécanismes responsables de la résistance au traitement par hormonothérapie dans les cancers du sein de type luminal B.
Un gène impliqué dans la résistance
Des analyses ont mis en évidence un gène, ZNF703, qui est surexprimé au sein des tumeurs luminales B, et plus particulièrement au sein des cellules souches cancéreuses. Les cellules souches cancéreuses ont la capacité de s'auto-renouveler en permanence et de se transformer en cellules tumorales matures. De par ces caractéristiques, ces cellules sont décrites comme un « moteur » du développement tumoral.
Des premières recherches laissent à penser que la surexpression de ZNF703 dans les cellules souches cancéreuses favoriserait leur multiplication, et conférerait une résistance particulière aux tumeurs à l'hormonothérapie.
Expliquer l'hormonorésistance à sa source
Simon Launay souhaite poursuivre la caractérisation du rôle de ZNF703 dans les tumeurs luminales B afin de comprendre son implication dans la biologie des cellules souches cancéreuses et dans la résistance à l'hormonothérapie.
Tout d'abord, le chercheur et son équipe veulent confirmer qu'une suractivation de ce gène induit bien une augmentation du nombre de cellules souches cancéreuses dans les tumeurs mammaires chez un modèle animal. La deuxième partie du projet consiste à explorer les répercussions de l'activation de ZNF703 au cœur de ces cellules, à l'aide de techniques de biologie moléculaire.
Comprendre quelles molécules sont mises en jeu dans le processus permettrait d'expliquer l'acquisition d'une résistance à l'hormonothérapie par la tumeur, et donc de pouvoir la contourner.
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