Une immunothérapie pour prendre en charge les pathologies cérébrales
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16 décembre 2020
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Ces résultats ont été obtenus par Mélanie Druart, au cours d’une thèse de sciences menée dans l’équipe de Corentin le Magueresse, à l’institut du Fer à Moulin, à Paris.
Somme collectée par Venite Cantemus lors des concerts organisés les 16 et 17 novembre 2019 à l'Opéra-Comique et reversée à la FRM pour financer la thèse de Mélanie Druart. La soutenance de la thèse a eu lieu le 25 septembre 2020. Mélanie Druart est l’auteur dune publication scientifique qui a été soumise à un journal de référence en Psychiatrie.
La schizophrénie touche près de 1 % de la population.
Sa prise en charge permet d’obtenir une rémission durable chez certains patients uniquement, d’où la nécessité de mieux comprendre la maladie pour développer de nouveaux traitements.
Des progrès ont été réalisés dans la compréhension des mécanismes de cette pathologie : des chercheurs ont établi de manière certaine un lien entre le système immunitaire, le cerveau et la schizophrénie.
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La schizophrénie touche environ 1 % de la population mondiale. Elle se caractérise par des hallucinations et des délires, un retrait social et des déficiences cognitives. Actuellement, les traitements sont insuffisants, d’où l’importance de mener des recherches sur cette maladie.
De nombreuses études indiquent que le système immunitaire jouerait un rôle dans la schizophrénie. On sait depuis des années que des infections prénatales graves prédisposent à la schizophrénie à l’adolescence.
Plus récemment, des analyses génétiques comparant des dizaines de milliers de patients schizophrènes à autant de témoins ont révélé une association entre des gènes du système immunitaire et un risque de schizophrénie.
En 2016, des chercheurs ont montré que certaines mutations du gène du complément C4, un acteur majeur de limmunité, prédisposaient à la schizophrénie. Ces mutations conduisent à une plus forte expression du complément C4. En effet, chez les patients schizophrènes, C4 est retrouvé en plus grande quantité que chez les témoins.
Au cours de sa thèse, Mélanie Druart, encadrée par Corentin le Magueresse, a cherché à mieux comprendre le lien entre le complément C4 et la schizophrénie.
Elle a pour cela augmenté artificiellement le niveau de C4 chez la souris dès le développement embryonnaire, dans une région du cerveau impliquée dans des dysfonctionnements observés chez les patients. Elle a observé chez ces souris une réduction des connexions entre neurones, ainsi que des altérations dans certains circuits nerveux. Conséquence : les informations sont moins bien transmises dans le cerveau. Par ailleurs, les chercheurs ont montré que certains comportements, notamment la mémoire à court terme, étaient modifiés chez ces souris.
Ce travail a permis de reproduire chez l’animal des mécanismes cellulaires et des comportements déjà connus chez les patients schizophrènes, ce qui permet d’établir de manière certaine un lien entre l’immunologie ¬ plus précisément le complément C4 le cerveau et la schizophrénie.
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Une immunothérapie pour prendre en charge les pathologies cérébrales
De nouveaux biomarqueurs de l’apparition de la schizophrénie
Schizophrénie : les liens entre immunité, cerveau et schizophrénie mieux compris
Maladies neurologiques et psychiatriques
Science ouverte
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