27 octobre 2021

Diabète de type 1 : améliorer les techniques de greffe de cellules pancréatiques

01

En résumé

Ce projet est mené par François Pattou et son équipe « Recherche translationnelle sur le diabète » à la faculté de Médecine-Pharmacie-Dentaire de Lille.

100 000 €

Financement accordé à François Pattou dans le cadre du Prix Victor et Erminia Mescle en 2021, qui a pour vocation de soutenir la recherche sur la transplantation d'organes et la thérapie cellulaire.

Le diabète de type 1 résulte de la destruction de cellules contenues dans des structures du pancréas, les « ilots pancréatiques ».

Une des pistes thérapeutiques prometteuses réside dans la greffe d'ilots pancréatiques afin de remplacer les cellules détruites ; seulement, l'efficacité de cette approche est variable.

Les chercheurs souhaitent améliorer le résultat de ces greffes d'ilots pancréatiques, ce qui constituerait une réelle avancée dans la prise en charge de la maladie.

Je donne pour la recherche

02

Le projet en vidéo

Diabète de type 1, zoom sur le projet du Pr François Pattou

Zoom sur le projet deFrançois Pattou

Le traitement du diabète par injection d'insuline sauve la vie des patients diabétiques, mais chez certains d'entre eux il met la vie des patients en jeu dû à la difficulté d'équilibrer le taux de glycémie.

03

Le projet en détails

Une pathologie auto-immune en progression

Le diabète de type 1, ou diabète insulinodépendant, est une maladie de l'enfant et de l'adulte dont le nombre de cas ne cesse d'augmenter au cours du temps. Selon l'Inserm, « depuis une vingtaine d'années, le nombre de personnes diabétiques de type 1 progresse de 3 à 4 % par an ». L'organisme ajoute que la maladie apparaît de plus en plus précocement, notamment chez les enfants de moins de 5 ans.

Cette maladie auto-immune est liée à la destruction de certaines cellules du pancréas, les cellules bêta pancréatiques, par le système immunitaire. Ces cellules produisent l'insuline, l'hormone en charge de la régulation de l'utilisation du glucose par l'organisme. En absence d'insuline, le glucose s'accumule dans le sang et génère des complications potentiellement graves, pouvant mettre en jeu la vie du patient. Des injections d'insuline sont alors nécessaires pour rétablir un taux normal de sucre dans le sang. Seulement, ce traitement symptomatique demande d'être suivi à vie et ne permet pas la guérison de la pathologie. François Pattou et son équipe travaillent sur une approche thérapeutique innovante dans le diabète de type 1 : la greffe d'îlots pancréatiques.

Greffer des cellules pancréatiques fonctionnelles

Les cellules bêta pancréatiques sont présentes dans le pancréas au sein de structures particulières appelées « îlots de Langherans ». La stratégie thérapeutique suivie par ces chercheurs consiste à prélever des îlots chez des donneurs d'organes afin de les transplanter aux patients atteints de diabète de type 1 en vue de remplacer les cellules bêta pancréatiques manquantes. Cette approche permet dans près de 40 % des cas de ne plus prendre d'insuline après 5 ans de greffe. De plus, la Haute Autorité de Santé a très récemment validé l'utilisation de cette technique en routine.

Cependant, l'efficacité de la greffe reste très variable et nécessite plusieurs donneurs de pancréas, ce qui constitue un réel problème dans un contexte où le nombre de donneurs d'organes baisse. Ce constat pousse les chercheurs à développer des solutions afin d'améliorer cette approche thérapeutique.

L'intérêt du tissu parathyroïdien

Dans ce cadre, l'équipe souhaite évaluer le bénéfice éventuel de transplanter au patient, en plus des îlots pancréatiques, du tissu parathyroïdien (tissu provenant de glandes situées derrière la thyroïde). Le tissu parathyroïdien est connu pour stimuler la formation de nouveaux vaisseaux dans son environnement. Il sécrète également des molécules qui favorisent la régénération des cellules bêta pancréatiques. On peut ainsi penser que transplanter du tissu parathyroïdien avec des îlots favoriserait le succès de la greffe.

Pour valider leur hypothèse, les chercheurs souhaitent analyser, d'abord in vitro puis in vivo, les résultats de co-cultures puis de co-transplantations d'îlots humains et de tissu parathyroïdien. Il s'agira ainsi d'évaluer le meilleur des protocoles de transplantation.

Ce projet pourrait rapidement déboucher sur la mise en place d'un essai clinique : sa conduite constituerait une avancée importante dans la prise en charge de la maladie.

04

Pour aller plus loin

Soutenez les projets de recherche les plus prometteurs

Je donne€100
Après réduction fiscale, mon don me revient à €34
Je fais un don maintenant

Science ouverte

Découvrez les publications scientifiques en libre accès, liées aux projets financés par la FRM

Savez-vous que transmettre à la Fondation pour la Recherche Médicale peut sauver des vies ?

Inscrire la FRM dans son testament ou son assurance-vie, c'est un geste de solidarité et d'humanité qui contribue à protéger les générations futures.