Hépatite B : découverte d’un mécanisme à l’origine de la progression de l’atteinte hépatique
23 avril 2014
Hépatite B : comprendre comment le virus persiste dans l’organisme
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En résumé
Projet mené par Fabien Zoulim
Cette recherche est menée par Fabien Zoulim, directeur du l'unité INSERM U871, « Physiopathologie moléculaire et nouveaux traitements des hépatites virales » et chef du service d'hépatogastroentérologie au CHU de Lyon.
Ce projet a été sélectionné par le Conseil Scientifique de la Fondation pour la Recherche Médicale en 2011.
La Fondation a accordé à Fabien Zoulim un financement de 294 000 € afin de le mener à bien.
L'hépatite B est une maladie du foie transmise par le virus VHB, et dont la forme chronique peut potentiellement être létale.
Les chercheurs s'intéressent à la phase précoce de la réaction immunitaire développée contre le virus, au début de l'infection.
Ils veulent comprendre les mécanismes à l'origine de cette persistance du virus chez certains patients en vue de pouvoir un jour la contrecarrer.
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En détails
Les dangers de la phase chronique de l'hépatite B
L'hépatite B représente une forme majeure d'hépatite virale dans le monde. Le mode de transmission du virus de l'hépatite B (VHB) est le même que celui du VIH (virus du sida) mais le virus de l'hépatite B est 50 à 100 fois plus infectieux. L'hépatite initiale, dite aiguë, peut ne présenter aucun symptôme ; elle peut aussi ressembler à une grippe (fièvre, douleurs musculaires et articulaires), avec une grande fatigue et parfois une jaunisse.
Dans 90 % des cas, les personnes infectées éliminent naturellement le virus, mais pour les autres, l'hépatite B devient chronique, et peut entraîner de graves complications comme une cirrhose ou un cancer du foie qui peuvent conduire à la mort. Dans 25 % des cas d'infection chronique, elle évoluera vers un décès lié à une cirrhose ou un cancer du foie.
Quelle réaction de l'organisme face à l'infection ?
Face à l'agression par le virus, comme pour les autres microbes, deux types de réaction immunitaires se mettent en place successivement. La première est dite innée ; elle est immédiate et n'est pas spécifique de l'agent pathogène. Dans un second temps, une réaction immunitaire dite adaptative est dirigée spécifiquement vers le microbe.
Elle fait appel aux globules blancs (les lymphocytes) et est basée sur la production d'anticorps. Le rôle de l'immunité adaptative en réponse à une infection par le virus de l'hépatite B est assez bien connu contrairement à celui de l'immunité innée, car le diagnostic de la maladie est posé tardivement.
Mieux comprendre la phase chronique de la maladie
Fabien Zoulim et son équipe s'intéressent à la réponse innée suite à une infection par le virus VHB ; ils cherchent notamment à savoir si le virus est reconnu de façon précoce par les cellules infectées et quels sont les mécanismes en jeu. Par ailleurs, ils détermineront comment le VHB est capable de contrecarrer cette réponse de la cellule, afin de se propager dans l'organisme, et induire une infection chronique.
L'objectif est d'améliorer la compréhension des interactions qui existent entre le virus VHB et la cellule infectée, et de comprendre comment le virus persiste chez les patients atteints d'hépatite chronique. Ceci devrait permettre, par conséquent, de développer et tester de nouvelles approches thérapeutiques pour combattre HBV plus efficacement qu'à lheure actuelle et ainsi prévenir l'apparition de cancer du foie.
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