Qu’est-ce que le diabète de type 1 ?Qu’est-ce que le diabète de type 1 ?

01 novembre 2014

Diabète de type 1 : quel est le mécanisme à l’origine de la maladie ?

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En résumé

Ce projet est mené par Agnès Lehuen, responsable de l’équipe « Immunologie du diabète » à l'Institut de Recherche biomédicale de l’hôpital Cochin à Paris.

300 000 €

Le projet d'Agnès Lehuen a été sélectionné par le Conseil scientifique de la FRM en 2014.

Au cours du diabète de type 1, les cellules bêta du pancréas sont attaquées et détruites par le système immunitaire.

Aujourd'hui, les évènements qui poussent le système immunitaire à se retourner contre ces cellules restent méconnus.

Agnès Lehuen et son équipe émettent l’hypothèse qu’un dérèglement métabolique lié à l’alimentation ou à une infection durant l’enfance pourrait être à l’origine de la pathologie : les chercheurs souhaitent le prouver grâce à cette étude.

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Le projet en détails

Le diabète de type 1 en chiffres

L'Organisation mondiale de la santé estime qu’aujourd’hui, 347 millions de personnes sont diabétiques dans le monde et prévoit 438 millions de cas d'ici 2030. En France, environ près de 3 millions de personnes seraient touchées. Le diabète de type 1, ou diabète insulinodépendant représente environ 10 % des cas et il se déclare majoritairement avant 20 ans. Selon l'Institut national de veille sanitaire, son incidence chez l'enfant et l'adolescent dans l'hexagone serait de 13,5 individus pour 100 000.

Qu'est-ce que le diabète de type 1 ?

Le diabète se caractérise par un taux de glucose sanguin trop important. Ce sucre est un véritable « carburant » pour les cellules et son taux est finement contrôlé dans le sang. Les cellules bêta du pancréas sont chargées de sécréter l’insuline, une hormone qui stimule l’entrée du glucose dans les cellules. Chez les patients atteints d’un diabète de type 1, le système immunitaire se retourne contre les cellules bêta du pancréas pour les détruire : l’insuline n'est alors plus produite et les cellules ne peuvent plus capter le glucose. L’hyperglycémie chronique qui en résulte entraîne de graves complications comme la rétinopathie ou l’insuffisance rénale. Aujourd’hui, le principal traitement du diabète de type 1 est symptomatique. Il consiste en l'auto-injection plusieurs fois par jour d’insuline afin de maintenir un taux sanguin de glucose stable.

A la recherche des éléments déclencheurs de la maladie

Pour le moment, les mécanismes à l'initiation du diabète de type 1 sont méconnus. Elucider ces évènements et mieux connaître les cellules immunitaires à l’origine de la destruction des cellules du pancréas sont au cœur du projet mené par Agnès Lehuen et son équipe. Les chercheurs partent d'une hypothèse originale : ils pensent qu’un dérèglement métabolique lié à l’alimentation ou à une infection durant l’enfance pourrait être à l’origine d’un « stress » des cellules bêta pancréatiques. Ces dernières déclencheraient un phénomène appelé « apoptose » qui conduit à leur auto-destruction. Les débris cellulaires produits seraient reconnus par le système immunitaire, qui prendrait alors les cellules bêta pancréatiques pour cible. Leur travail, en plusieurs étapes, vise à valider cette hypothèse.

Une démarche en 3 étapes

Tout d'abord, les chercheurs souhaitent caractériser avec précision les cellules immunitaires impliquées dans la phase initiale de la pathologie. Leurs tests seront menés chez des patients atteints de diabète de type 1 ou considérés comme à risque de le déclarer. L'équipe analysera des prélèvements sanguins pour mettre en évidence les cellules immunitaires en cause. Elles pourraient ainsi constituer de véritables « biomarqueurs » diagnostiques précoces, ce qui permettrait un dépistage et une prise en charge plus rapide des patients.

Autre axe développé par l’équipe : découvrir l’élément déclencheur de la destruction des cellules bêta pancréatiques. Les chercheurs étudieront ainsi au sein de modèles animaux le rôle de l’alimentation, de la flore bactérienne et des virus dans le déclenchement de la réaction auto-immune dirigée contre les cellules spécialisées dans la production d’insuline.

Enfin, dans un troisième temps, il s’agira de développer une stratégie permettant d’induire une tolérance de la part des cellules immunitaires envers les cellules bêta du pancréas, et ainsi prévenir l’apparition d’un diabète de type 1. Les chercheurs essaieront notamment de mettre au point une technique de vaccination chez l’animal.

Grâce à ce projet, les chercheurs espèrent à terme mettre au point une méthode qui préviendrait le développement du diabète de type 1 chez les personnes à risque.

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